Cameroun (1998-1999): La corruption en accusation
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/angui/3/450569.txt[13/09/2020 02:24:49]
L'économie camerounaise a poursuivi la dynamique de croissance engagé
e depuis 1994-1995 et
consécutive à la dévaluation du franc CFA.
La croissance serait
néanmoins passée de 5,2 % à 4,9 %
courant 1998-1999, selon le Comité monétaire national.
Les pouvoir
s publics ont continué les réformes
d'ajustement soutenues par le FMI et la Banque mondiale.
En septembre 19
98, un prêt de 42 milliards de
francs CFA a d'ailleurs été accordé dans le cadre de la Facilit
é d'ajustement structurel renforcée (FASR)
conclue en août 1997.
La crise asiatique aurait provoqué, selon le ministre d'État charg
é de l'Économie et des Finances, Édouard
Akame Mfoumou, un manque à gagner de 47 milliards de francs CFA.
La t
résorerie de l'État a souffert
d'une conjoncture internationale difficile, notamment dans le secteur pé
trolier (chute du prix du baril de
20 à 10 dollars).
L'objectif de 140 milliards de francs CFA de recet
tes pétrolières, inscrit au budget 1998-
1999, semblait difficile à atteindre.
Le gouvernement a engagé de nouvelles privatisations d'entreprises pu
bliques ou parapubliques (sucre,
huile).
Il est également tenu de réaliser d'autres critères d'
ajustement (plein recouvrement de la TVA
[Taxe sur la valeur ajoutée], assainissement budgétaire, accélé
ration du recouvrement des recettes non
pétrolières, plan de restructuration de la Sécurité sociale,
lutte contre la pauvreté, révision de la loi
relative à l'exportation des grumes).
La conduite de ces réformes
était déterminante dans l'évolution des
relations avec le FMI et la Banque mondiale.
Sur le plan de la politique intérieure, le président Paul Biya a f
ait de son parti, le Rassemblement
démocratique du peuple camerounais (RDPC), la pièce maîtresse
de sa stratégie de "démocratie apaisée".
En position de force, le président pouvait définir les conditions
du dialogue politique avec les principales
formations d'opposition, minées par des luttes de leadership.
Le Fron
t social-démocrate (SDF) de John
Fru Ndi a été confronté à la dissidence de son vice-prési
dent Souleymane Mahamat en octobre 1998.
L'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) a é
té, pour sa part, secouée par des critiques
portant sur l'accord de gouvernement conclu avec le RDPC entre le pré
sident, Bello Bouba, et le vice-
président, Célestin Bedzigui.
La situation politique a été perturbée par des conflits de fact
ions et des luttes de cabinet au sein du
régime, alimentés par l'"affaire des tracts" d'Akame Mfoumou (cam
pagne clandestine d'affichage
annonçant sa candidature à une éventuelle succession du prés
ident Biya en 1999) et par la crise entre le
Premier ministre, Peter Mafany Musonge, et le ministre de la Jeunesse et
des Sports, Joseph Owona (en
désaccord sur la solution du conflit entre la Fédération intern
ationale du football association [FIFA], la
Fédération camerounaise de football [Fecafoot] et les pouvoirs pub
lics à propos de la gestion du football
camerounais).
Sur le plan international, le Cameroun et son régime ont reçu un v
éritable coup de semonce avec la
publication d'un rapport de l'organisation non gouvernementale Transpare
ncy International qualifiant le
Cameroun de pays réputé le plus corrompu du monde.
En revanche, l'
organisation de deux importants
sommets sous-régionaux, relatifs aux questions de sécurité et d
e gestion ou de conservation durables des
forêts en Afrique centrale, a contribué au rayonnement diplomatiqu
e du pays.
Le président P.
Biya en a
tiré parti, comme lorsqu'il a accédé à la vice-présidence
du sommet des non-alignés organisé à Durban
(Afrique du Sud), en septembre 1998, ou quand il a reçu le prix int
ernational du Centre d'études
politiques de société de Paris (CEPS), en février 1999.
Les tensions géostratégiques liées au contentieux frontalier av
ec le Nigéria concernant la péninsule de
Bakassi ont persisté, même si le gouvernement de Yaoundé misait
toujours sur une issue favorable de la
procédure juridictionnelle de règlement du conflit auprès de la
Cour internationale de justice (CIJ)..
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