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Cameroun (1997-1998)

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/3/450568.txt[13/09/2020 02:24:49] L'économie camerounaise a poursuivi la dynamique de croissance engagé e depuis 1994-1995 grâce aux effets de la dévaluation du franc CFA en janvier 1994.

Les pouvoirs p ublics ont mis en œuvre une stratégie d'assainissement des finances publiques qui s'est traduite par une croissance de 50 % de l'excédent budgétaire (5,7 % du PIB pour 1997-1998).

Les réformes des entreprises publiques se sont poursuivies avec l'adj udication provisoire de la concession de la Regifercam aux groupes français SAGA (transit, transport, bâ timent) et sud-africain Comazar (transport).

Par ailleurs, le transport maritime a été libéra lisé avec le lancement d'appels d'offres pour le marché du dragage du chenal du port de Douala.

D'autres mesures ont é té prévues dans les secteurs de l'énergie, concernant la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC) et la Société nationale d'électricité (Sonel).

Dans le secteur des hydrocarbures, des me sures de libéralisation ont également été arrêtées (audit de la SNEC et libération des prix-sortie de la Sonara - Société nationale de raffinerie).

Le FMI et la Banque mondiale ont réaffirmé leur confiance à l'é gard du processus de réajustement camerounais.

Celui-ci avait été appuyé par une facilité d'aj ustement structurel renforcé conclue en août 1997 dans le cadre d'un programme économique triennal.

Dans cette opt ique, le rééchelonnement de la dette convenu en octobre 1997 avec le Club de Paris a été accueill i favorablement.

En dépit d'une conjoncture favorable - amélioration de la position extérieure (a vec une augmentation de 24,8 milliards de francs CFA entre février 1997 et février 1998), accroissement du crédit intérieur (+ 12 %), progression de la masse monétaire (+ 13 % en 1997-1998) -, la gestion sociale d e l'ajustement restait délicate.

La lutte contre la pauvreté est demeurée complexe en raison de la persistance de problèmes d'intégration au marché de l'emploi, de la difficulté d'accès aux services es sentiels (santé préventive, éducation primaire) et de la faiblesse du pouvoir d'achat.

Malgré la reprise, le processus de stabilisation économique et de réforme structurelle est resté confronté à des problè mes de mobilisation et de production de recettes, à la fraude fiscale et à la lenteur de la mise en place de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée).

Au plan de la politique intérieure, les élections présidentiell es d'octobre 1997 ont été marquées par la victoire de Paul Biya (92 % des suffrages), pour un nouveau mandat de sept ans.

Ce scrutin a été boycotté par les deux principaux partis d'opposition susceptibles de concurrencer le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de P.

Biya, le Front soci al démocrate (SDF) de John Fru Ndi et l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) de Maïgari Bello Bouba.

Un gouvernement de coalition dominé par le RDPC a été formé en décembre 1 997 avec la reconduction de Peter Mafany Musonge comme Premier ministre, l'entrée au gouvernement de trois mem bres de l'UNDP, dont M.

Bello Bouba (ministre d'État chargé du Développement industriel et c ommercial), et la participation d'un représentant de l'UPC en la personne de Henri Hogbe Nlend (ministre de la Recherche scientifique et technique).

Des négociations ont été engagées entre le RDPC et le SDF en janvier 1998 sans aboutir à une plate-forme de consensus.

Au plan international, la reconnaissance par la Cour internationale de j ustice de La Haye de sa compétence dans le contentieux frontalier camerouno-nigérian conce rnant la péninsule de Bakassi a constitué une première victoire diplomatique pour le gouvernement camerounais.. »

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