Cambodge (2004-2005): Une succession en douceur
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/angui/3/450548.txt[13/09/2020 02:24:47]
Le Cambodge a franchi en 2004 une étape historique.
Monté sur le t
rône en 1941, à l’âge de 19 ans, le
roi Norodom Sihanouk, qui avait souvent menacé les hommes politiques
cambodgiens d’abdication en
signe de protestation contre leurs incessantes querelles, a finalement a
bdiqué le 7 octobre 2004.
Il
affichait depuis plusieurs mois ses craintes pour la pérennité de
la monarchie cambodgienne en l’absence
de successeur désigné.
Après le vote dans l’urgence d’une loi précisant son fonctio
nnement, le Conseil du Trône, composé du
Premier ministre Hun Sen, du président du Sénat Chea Sim, de celui
de l’Assemblée nationale, Norodom
Ranariddh, de leurs deux vice-présidents et de deux hauts dignitaires
bouddhistes, a élu le 14 octobre le
candidat pressenti par N.
Sihanouk, son fils le prince Norodom Sihamoni.
Quasi inconnu pour le peuple
cambodgien, le nouveau roi a passé l’essentiel de sa vie en dehors
du royaume, notamment à Prague où
il a poursuivi ses études.
Artiste, ancien ambassadeur du royaume aup
rès de l’UNESCO (Organisation des
Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), il s’
est lancé avec un indéniable succès à la
conquête de son peuple, sous les conseils avisés de son père do
nt il a toujours été très proche.
Norodom Sihamoni a immédiatement précisé qu’il se tiendrait
à l’écart de la vie politique pour exercer sa
fonction « pour la prospérité de la Nation et du peuple », d
écision sage dans un contexte politique
cambodgien conflictuel.
Seule organisation d’opposition, le Parti Sam
Rainsy n’a en effet jamais réussi à
trouver sa place depuis sa création en novembre 1995.
Le refus de Sam
Rainsy de toute collaboration
avec Hun Sen (Parti du peuple cambodgien) l’a conduit à un isole
ment complet après qu’il a été
abandonné en 2004 par son allié royaliste, le Funcinpec (Front un
i national pour un Cambodge
indépendant, neutre, pacifique et coopératif, parti du prince Rana
riddh).
La levée de l’immunité
parlementaire de S.
Rainsy le 3 février 2005, destinée à permet
tre des poursuites judiciaires en
diffamation réclamées par le prince Ranariddh, l’a poussé à
entreprendre une tournée à l’étranger pour
dénoncer l’autoritarisme et la corruption du régime de Phnom Pe
nh.
Le pays est en effet victime d’un système de prébendes géné
ralisé qui constitue le principal frein à son
développement durable.
Les dérives sont particulièrement visibl
es dans le pillage des ressources
naturelles (bois, hévéas, pierres précieuses...) et elles hyp
othèquent sérieusement l’avenir économique du
royaume alors que les institutions internationales prévoyaient une ch
ute de la croissance à 2,4 % pour
l’année 2005..
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