Cambodge (2003-2004): Crise institutionnelle
Publié le 18/09/2020
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Cambodge (2003-2004): Crise institutionnelle
81,3 % des électeurs s’étant rendus aux urnes, le scrutin législatif du 27
juillet 2003 (le troisième depuis la signature des accords de prix de Paris en
1991) a accordé une nette victoire au Parti du peuple cambodgien (PPC, 73
sièges, 47,4 % des suffrages) du Premier ministre Hun Sen, et confirmé le poids
grandissant de son principal opposant, le Parti Sam Rainsy (PSR, 24 députés,
21,9 % des voix).
Il a également mis en relief la baisse constante d’audience de
son allié depuis 1993 (– 23 %), le Funcinpec – Front uni national pour un
Cambodge indépendant, neutre et coopératif – (26 sièges, 20,7 % des voix),
l’érosion de la formation du prince Ranariddh ayant profité au PPC dans les
campagnes et au PSR dans la capitale.
Bien que disposant d’une large avance et de 9 élus de plus qu’en 1998, le PPC
s’est trouvé dans l’incapacité, pendant onze mois, de former un nouveau
gouvernement, le Funcinpec refusant de reconduire la coalition gouvernementale
existante et de porter à sa tête Hun Sen.
Le Funcinpec s’est ainsi engagé dans
une stratégie d’opposition tous azimuts en créant avec le PSR une Alliance des
démocrates.
Le blocage institutionnel qui a suivi a perduré d’autant que la
Constitution impose une majorité qualifiée des deux tiers tant pour l’élection
du bureau de l’Assemblée nationale que pour l’investiture du gouvernement.
Afin
de dénouer cette crise politique, comme en 1993 et en 1998, le roi Norodom
Sihanouk, qui a menacé d'abdiquer, s’est investi personnellement pour esquisser
les bases d’un compromis avant la commémoration du 50e anniversaire de
l’indépendance (9 novembre 2003).
Peine perdue, l’accord politique du 5
novembre 2003 pour constituer un gouvernement tripartite a été dénoncé dès le
lendemain de sa conclusion.
Un accord est finalement intervenu le 15 mars 2004
selon une formule de coalition dite «deux partis et demi», le Funcinpec prenant
sur son quota (40 % des maroquins) et à sa discrétion des ministres du PSR.
Mais
c’est seulement le 26 juin 2004, après de longues négociations d’un groupe de
travail mixte, que l’accord édictant les priorités du gouvernement a été paraphé
par les parties, les obligeant toutefois à modifier, le 8 juillet, la
Constitution pour autoriser le vote simultané du nouveau bureau de l’Assemblée
nationale et de confiance au nouveau gouvernement.
Le 15 juillet 2004,
l’Assemblée nationale a donc élu son président, le prince Norodom Ranariddh
(Funcinpec) et donné son approbation au gouvernement dirigé par Hun Sen.
Même si la crise s’est développée dans une conjoncture plutôt favorable
(croissance de 4,8 % en 2003), sa prolongation a multiplié les effets
dommageables pour le royaume (report de l’adhésion à l’OMC – Organisation
mondiale du commerce –, inquiétude des investisseurs étrangers, retard dans le
lancement de nombreuses réformes structurelles de bonne gouvernance...).
Sans
être accompagnée de violences ou de troubles civils comparables à ceux survenus
dans le passé, l’impasse politique ne s’en est pas moins traduite par plusieurs
assassinats, comme celui du syndicaliste Chea Vichea, et par des crimes non
élucidés..
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