Cambodge (2003-2004): Crise institutionnelle
Publié le 13/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Cambodge (2003-2004): Crise institutionnelle. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/Lycée/angui/3/450547.txt[13/09/2020 02:24:47]
81,3 % des électeurs s’étant rendus aux urnes, le scrutin lé
gislatif du 27 juillet 2003 (le troisième depuis
la signature des accords de prix de Paris en 1991) a accordé une net
te victoire au Parti du peuple
cambodgien (PPC, 73 sièges, 47,4 % des suffrages) du Premier minist
re Hun Sen, et confirmé le poids
grandissant de son principal opposant, le Parti Sam Rainsy (PSR, 24 dé
putés, 21,9 % des voix).
Il a
également mis en relief la baisse constante d’audience de son alli
é depuis 1993 (– 23 %), le Funcinpec –
Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre et coopéra
tif – (26 sièges, 20,7 % des voix),
l’érosion de la formation du prince Ranariddh ayant profité au
PPC dans les campagnes et au PSR dans la
capitale.
Bien que disposant d’une large avance et de 9 élus de plus qu’e
n 1998, le PPC s’est trouvé dans
l’incapacité, pendant onze mois, de former un nouveau gouvernement
, le Funcinpec refusant de
reconduire la coalition gouvernementale existante et de porter à sa t
ête Hun Sen.
Le Funcinpec s’est ainsi
engagé dans une stratégie d’opposition tous azimuts en créan
t avec le PSR une Alliance des démocrates.
Le blocage institutionnel qui a suivi a perduré d’autant que la Co
nstitution impose une majorité qualifiée
des deux tiers tant pour l’élection du bureau de l’Assemblée
nationale que pour l’investiture du
gouvernement.
Afin de dénouer cette crise politique, comme en 1993 et
en 1998, le roi Norodom
Sihanouk, qui a menacé d'abdiquer, s’est investi personnellement p
our esquisser les bases d’un
compromis avant la commémoration du 50e anniversaire de l’indép
endance (9 novembre 2003).
Peine
perdue, l’accord politique du 5 novembre 2003 pour constituer un gouv
ernement tripartite a été dénoncé
dès le lendemain de sa conclusion.
Un accord est finalement intervenu
le 15 mars 2004 selon une formule
de coalition dite «deux partis et demi», le Funcinpec prenant sur
son quota (40 % des maroquins) et à sa
discrétion des ministres du PSR.
Mais c’est seulement le 26 juin 2
004, après de longues négociations d’un
groupe de travail mixte, que l’accord édictant les priorités du
gouvernement a été paraphé par les parties,
les obligeant toutefois à modifier, le 8 juillet, la Constitution pou
r autoriser le vote simultané du nouveau
bureau de l’Assemblée nationale et de confiance au nouveau gouvern
ement.
Le 15 juillet 2004,
l’Assemblée nationale a donc élu son président, le prince No
rodom Ranariddh (Funcinpec) et donné son
approbation au gouvernement dirigé par Hun Sen.
Même si la crise s’est développée dans une conjoncture plutô
t favorable (croissance de 4,8 % en 2003),
sa prolongation a multiplié les effets dommageables pour le royaume (
report de l’adhésion à l’OMC –
Organisation mondiale du commerce –, inquiétude des investisseurs
étrangers, retard dans le lancement
de nombreuses réformes structurelles de bonne gouvernance...).
Sans
être accompagnée de violences ou
de troubles civils comparables à ceux survenus dans le passé, l’
impasse politique ne s’en est pas moins
traduite par plusieurs assassinats, comme celui du syndicaliste Chea Vic
hea, et par des crimes non
élucidés..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Cambodge (2003-2004): Crise institutionnelle
- Chili 2003-2004: La «crise du gaz»
- Lésotho (2003-2004): Persistance de la crise alimentaire
- Bolivie 2003-2004 Enlisement dans la crise politique
- Congo (-Kinshasa) (2003-2004): Architecture institutionnelle complexe