Cambodge (2001-2002): Consolidation du pouvoir en place
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/angui/3/450545.txt[13/09/2020 02:24:47]
Dix ans après la signature des accords de paix de Paris, 5 millions d
'électeurs ont désigné, à la
proportionnelle et pour la première fois le 3 février 2002, leurs
chefs de communes, leurs adjoints et les
conseils communaux (5 à 11 membres).
En présence d'une centaine
d'observateurs étrangers, huit partis
politiques, dont cinq non représentés au Parlement, étaient en
lice.
Si le scrutin a mis un terme au
pouvoir local sans partage du Parti du peuple cambodgien (PPC) du Prem
ier ministre Hun Sen, celui-ci
n'en a pas moins recueilli plus de 60 % des voix et emporté 98,5 % de
s 1 621 communes du royaume,
alors que près de 90 % des inscrits se sont exprimés.
Son partenai
re de la majorité gouvernementale
après l'accord politique du 13 novembre 1998 a, pour sa part, subi un
net revers.
Il s'est imposé dans 10
communes, perdant 8 points par rapport aux suffrages obtenus aux légi
slatives de 1998.
Cet échec du
Funcinpec (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre e
t coopératif), emmené à partir de
juillet 2001 par le prince Sirivudh, le frère du roi Norodom Sihanouk
, a conforté les ambitions de Hun Sen
pour les législatives de juillet 2003.
Le Funcinpec (également pa
rti du prince Ranariddh, président de
l'Assemblée nationale) apparaissait dans une impasse en voulant se p
résenter comme une solution de
rechange sans compromettre la coalition gouvernementale.
Le pays sort difficilement de son passé violent.
Ainsi, faute de gara
nties d'impartialité suffisantes, l'ONU a
renoncé, en février 2002, après quatre ans et demi de négoci
ations, à contribuer à l'instauration du
tribunal spécial pour juger les anciens chefs khmers rouges, prévu
e par loi promulguée en août 2001 par
le roi.
De plus, en dépit de la déclaration commune signée par
le PPC et le Funcinpec en faveur d'un
processus électoral sans violence en mai 2001, une vingtaine de candi
dats et de militants de l'opposition
ont été assassinés.
Le mouvement d'opposition des Combattants c
ambodgiens pour la liberté (CFF), qui
s'était fait connaître le 24 novembre 2000 lors d'un assaut sangla
nt (8 morts) contre des bâtiments
publics de la capitale, a été démantelé et ses partisans emp
risonnés après deux procès en juin et octobre
2001.
Dans ce contexte, le Parti de Sam Rainsy (PSR), en gagnant 13 co
mmunes, est devenu, de facto, la
deuxième force politique du pays.
En consolidant le pouvoir en place, les Cambodgiens n'ont pas tenu rigue
ur à leurs dirigeants de la
lenteur des réformes du système judiciaire et de l'administration,
des retards dans la démobilisation des
forces armées (30 000 en 2002), de l'endettement massif (deux tier
s du PIB) et du peu d'efficacité de la
lutte contre la corruption ou la déforestation.
Il est vrai que Phnom
Penh a renoué avec la croissance (+
5,3 %) et continuait de bénéficier d'une aide internationale impo
rtante (611 millions de dollars pour
2001-2002)..
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