Cambodge (1994-1995)
Publié le 13/09/2020
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A défaut d'être un pays tout à fait comme les autres, le Royaum
e du Cambodge vit une situation qui se
banalise.
La communauté internationale a néanmoins continué de
lui apporter une aide économique
importante, comme en a témoigné la tenue à Paris, les 14-15 mar
s 1995, de la 3e Conférence
internationale pour la reconstruction du Cambodge (CIRC).
Avant de se
dissoudre et de passer le relais à
la Banque mondiale, ce groupe des pays donateurs a accordé 472 millio
ns de dollars pour l'année 1995 et
1,3 milliard supplémentaire pour 1995-1996.
Cette aide est venue s'aj
outer aux 773 millions de dollars
que Tokyo a versés en 1994.
A l'occasion de cette manifestation, le gouvernement bicéphale - aprè
s les élections législatives de mai
1993, Norodom Ranariddh (fils du roi Norodom Sihanouk) et Hun Sen, du
PPC (Parti du peuple
cambodgien) ont partagé le pouvoir - a été l'objet de critique
s plus ou moins voilées sur la situation des
droits de l'homme, la corruption et la transparence du processus politiq
ue.
Même si les volumes financiers
promis ont été comparables à ceux des années passées, la
question de la gestion de l'aide était au coeur
des débats et l'ancien ministre des Finances, Sam Rainsy, n'était
pas le moins critique sur l'incurie du
gouvernement.
La sévérité de ses reproches lui ont valu en juin
1995 d'être exclu du Funcipec (Front uni
national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopér
atif; formation pro-sihanoubiste) et
de l'Assemblée nationale.
La France, deuxième donateur après le Japon avec 50 millions de do
llars, a demandé de son côté que
toute lumière soit faite sur l'assassinat par les Khmers rouges (au
pouvoir en 1975-1978) de l'un de ses
ressortissants, Jean-Michel Braquet, enlevé dans la province de Kampo
t avec deux autres touristes,
britannique et australien, en août 1994.
Acte de banditisme d'abord,
cette affaire est rapidement devenue
politique quand la direction khmère rouge a exigé la fin de toute
aide militaire étrangère au
gouvernement de Phnom Penh et l'abrogation de la loi anti-khmers rouges
de juillet 1994.
Ce drame a démontré une nouvelle fois que le Cambodge restait un p
ays en guerre et que des
connivences locales existent entre Khmers rouges et gouvernementaux.
Les
escarmouches étant
cependant restées circonscrites à quelques portions infimes du ter
ritoire khmer, le Premier Premier
ministre Norodom Ranariddh a affirmé que les Khmers rouges ne repré
sentaient plus aucune menace
pour le pays.
Les statistiques officielles ont rendu compte de 2 000 dé
fections dans les rangs khmers
rouges en 1994, mais il était difficile d'en conclure pour autant à
un affaiblissement réel du mouvement.
En dépit d'une amélioration globale des conditions de sécurité
, le nombre d'exactions (viols, pillages,
tortures, exécutions sommaires...) commises par des hommes en armes
est, en effet, resté très
important.
En désaccord avec certaines orientations du gouvernement, le demi-frè
re du roi, le prince Sirivudh,
ministre des Affaires étrangères et allié jusque-là de Sam R
ainsy, a démissionné du gouvernement le 23
octobre 1994.
Comme beaucoup, il souhaitait que le roi, bien qu'affaibli
par la maladie, joue un plus
grand rôle politique.
A nouveau, c'est sur la question khmère roug
e que les positions royales ont divergé
de celles du gouvernement.
Alors que le roi a invité les Khmers rouge
s à reprendre leur place dans la
société (avec la possibilité de créer un parti politique, d
es journaux, et de participer aux prochaines
élections générales de 1998) à condition qu'ils renoncent à
la lutte armée et que leur dirigeant Pol Pot se
retire, le gouvernement a fait voter la mise hors la loi des rebelles to
ut en leur offrant en cas de reddition
jusqu'au 15 janvier 1995 l'amnistie.
La contestation de l'ex-ministre de l'Intérieur Sin Song et de l'un d
es fils du roi, le prince Norodom
Chakrapong, a été plus radicale: ils ont tenté, le 2 juillet 19
94, un coup d'État qui a échoué.
Condamnés à
vingt ans de prison, le premier s'est réfugié en Thaïlande, le
second en France.
Dans ce climat, Phnom
Penh n'a pas commémoré le vingtième anniversaire de la prise de
la capitale par les Khmers rouges.
Le
roi a dû, lui, renoncer à son projet d'incinérer les ossements
des victimes des Khmers rouges exposés
dans le musée de Toul Sleng.
Les relations avec la Thaïlande sont demeurées tendues.
La mort d'
ouvriers thaïlandais au Cambodge, en
novembre 1994, n'a pas amélioré la situation et les armées des
deux États en sont même venues à des
affrontements le 28 janvier 1995..
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