Databac

Cambodge (1989-1990)

Publié le 13/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Cambodge (1989-1990). Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/angui/3/450532.txt[13/09/2020 02:24:46] En 1990, après un début de saison des pluies difficile, le gouvern ement de Phnom Penh du Premier ministre Hun Sen a trouvé en la personne du secrétaire d'État a méricain James Baker un allié inattendu.

Ce dernier a annoncé depuis Paris, le 18 juillet, à l'issue d'un e ntretien avec son homologue soviétique Édouard Chevardnadze, un changement spectaculaire de Washington dans le conflit cambodgien.

Les États-Unis ont en effet décidé de ne plus voter en faveur du go uvernement de coalition présidé par le prince Norodom Sihanouk pour l'occupation du siège du Cambodge à l 'ONU en raison de la présence des partisans de Pol Pot au sein de cette coalition.

Ce revirement diplomatique s'explique par les menaces réelles d'un re tour des Khmers rouges au pouvoir par les armes et par les réactions de l'opinion publique américain e, déconcertée par la politique d'alliance trouble de Washington avec les responsables de la mort d'un million de K hmers entre 1975 et 1979.

Cette décision américaine était la réponse que souhaitait Hun Sen à sa politique d'ouverture vers le monde occidental engagée au printemps 1989.

Six mois plus tôt, la tourmente qui balayait les régimes communist es de l'Europe de l'Est avait rendu caducs les accords de coopération entre le Cambodge - devenu la Ré publique du Cambodge - et un CAEM (Conseil d'assistance économique mutuelle, ou COMECON) désormais moribond.

Depuis 1980, le gouvernement de Phnom Penh bénéficiait d'une manne de l'URSS et du CAEM évaluée à un milliard, fourni à 86% par Moscou, alors que les Occidentaux impos aient aux nouvelles autorités cambodgiennes, issues de l'intervention militaire vietnamienne contre le s Khmers rouges en 1979, un blocus draconien.

Mais les révolutions de l'automne 1989 en Europe ce ntrale et orientale et la crise économique soviétique ont conduit le Cambodge à une émancipa tion dans des conditions incertaines.

Confronté à une guerre civile sournoise dans une majorité de pr ovinces, le régime de Hun Sen dispose néanmoins d'atouts importants pour gagner cette bataille économiqu e de l'indépendance.

En premier lieu, la Thaïlande, sous l'impulsion de son Premier ministre Chatchaï Ch oonhavan, a procédé à une redistribution des cartes régionales en transformant le monde indochi nois d'une zone d'affrontement en une zone de commerce.

Le principal bénéficiaire de ce renversement d'alliance a été le Cambodge.

Ce rapprochement entre la Thaïlande et le Cambodge a eu comme consé quence immédiate un miniboom économique à Phnom Penh dont la population est estimée entre 80 0 000 et un million d'habitants.

De plus, le Cambodge devait atteindre l'autosuffisance alimentaire en 1990 avec une production de paddy proche de 2 millions de tonnes (soit 1,3 million de tonnes de riz) sel on le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), soit 80% de la production de 1970 avan t que ne débute la guerre.

Ce retour à un semblant de normalité est cependant bien fragile.

L e renouveau économique ne touche en fait qu'une infime partie des 8,4 millions d'habitants.

Le revenu annuel par tête d'habitant - 130 dollars - est un des plus bas du monde.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles