Cambodge 1987-1988
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/angui/3/450530.txt[13/09/2020 02:24:46]
Le Premier ministre Hun Sen est à nouveau, depuis l'été 1987, c
hargé des Affaires étrangères.
Son
prédécesseur à ce dernier poste, Kong Korn, est resté au gou
vernement en tant qu'assistant du Premier
ministre.
Deux nouveaux vice-Premiers ministres ont été désigné
s le 29 octobre 1987: Kong Sam Ol, un
agronome, et Say Chun.
Le Parti populaire révolutionnaire du Kampuchéa (PPRK), communis
te, ne comptait pas plus de 10 000
membres au 1er mai 1988.
La plupart des ministres sont communistes, mais
les vice-ministres et les
hauts fonctionnaires, en général, ne le sont pas.
Grâce à de
ux rencontres en France, début décembre
1987 puis fin janvier 1988, entre le prince Norodom Sihanouk et Hun Sen,
les chances d'un règlement du
conflit cambodgien s'étaient améliorées.
Mais Sihanouk, méco
ntent du refus d'Hanoi de prendre avec lui
un contact discret, voire secret, a suspendu les conversations avec Phno
m Penh.
Les Khmers rouges, très
fermement appuyés par la Chine, s'opposent d'ailleurs totalement à
de telles conversations.
Forts de
quelque 30 000 guérilleros armés par la Chine via la Thaïlande,
ils constituent le seul mouvement de
résistance sérieux au régime Heng Samrin.
Le "Gouvernement de c
oalition du Kampuchéa démocratique",
qui de longue date n'est guère présent qu'à l'ONU, est pratique
ment inexistant depuis que son président,
le prince Sihanouk, s'est "mis en congé" le 7 mai 1987 afin de mener
une diplomatie personnelle.
En mai 1988, deux bases khmers rouges continuaient d'entretenir des trou
bles.
L'une, à trois cents
kilomètres au nord-est de Phnom Penh, maintenait une certaine insé
curité au nord de Siem Reap, non
loin des temples d'Angkor, à l'intersection des frontières du Camb
odge, de la Thaïlande et du Laos.
L'autre, au sud-ouest du pays, à cheval sur la frontière khméro
-thaïlandaise, poursuivait l'agitation dans
la région de Pursat et au sud de Takeo.
Mais les combats ont bien dim
inué: les Khmers rouges font
surtout de la propagande et préparent l'avenir en amassant des armes
et des munitions dans un secteur
cambodgien proche de Trat (Thaïlande).
Quant au Vietnam, il assurai
t toujours qu'il retirerait ses
dernières troupes en 1990 (on comptait 100 000 hommes en mai 1988)
même en l'absence d'une
solution politique.
L'annonce par Hanoi du retrait de 50 000 soldats ent
re juin et novembre 1988 a
amélioré les perspectives des négociateurs.
La socialisation de l'économie n'est qu'embryonnaire.
Seuls le commer
ce extérieur et la distribution du riz
sont étatisés.
Les petites entreprises commerciales privées son
t très actives.
Alors que le pays était
autosuffisant en 1987, un déficit de 130 000 tonnes de riz était p
révu pour 1988.
Les organisations
internationales et des organismes caritatifs occidentaux devaient fourni
r 40 000 tonnes.
La production
industrielle est très faible.
L'infrastructure routière, notamment
de Phnom Penh vers Takeo et Kompong
Chhnang, s'est un peu améliorée.
L'aide économique de l'URSS (
moins de 100 millions de dollars en
1988) est faible pour un pays détruit par la guerre puis par les Khm
ers rouges, entre 1969 et 1979.
L'assistance occidentale, par les organisations internationales et surto
ut les organismes privés, a été
d'environ 18 millions de dollars en 1988.
La situation sanitaire reste t
rès médiocre surtout dans les
milieux ruraux.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) co
ordonne les activités de quatre
équipes: une suisse à Takeo, une polonaise à Kompot, une sué
doise à Kompong Chhnang, et une
française, spécialisée en phtisiologie, qui couvre plusieurs pr
ovinces..
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