Cahier d'un retour au pays NATAL. Poème d'Aimé Césaire (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
CAHIER D 'UN RETOUR AU PAYS
NATAL.
Poème d'Aimé Césaire (né en
1913),
pub}té en extraits à Paris dans
la revue Volontés en août 1939, et en
volume, avec une
Préface d'André Bre
ton, à New York chez Brentano's et à
Paris chez Bordas en 1947.
Le Cahier est le premier texte publié
par Césaire, qui avait détruit tous les
poèmes composés dur
ant ses an nées
d'études à Fort-de-France, puis à Paris.
À la veille de quitter la métropole
en 1939, il rédige ce long "poème"
qui allie prose et vers libre, où il ima
gine son « retour au pays natal » et
l'état dans lequel
il va retrouver la Mar
tinique.
Dans sa
Préface -«Un grand poète
noir
" -, Breton ne manque pas de faire
rema rquer que le
Cahier est un poème ,
s
inon «à thèse», du moins «à suj et, ,,
mais il en souligne le « pouvoir de
transmutation
" et « cette faculté
d'alerter sans cesse de fond
en comble
le
mo nde émotionnel jusqu'à le mettre
se ns dessus dessous qui caractérisent la
po ésie authentique par opposition à la
fausse poésie, à la poésie
simulée».
Effectivement, le Cahier, qui rappelle l'atroce
et indicible déportation des
esclaves d'Afrique vers les Antilles -
«j'enten ds de la cale monter les malé
dictions enchaînées, les hoquette
ments des mourants ...
,.
-, premier
plaidoyer
en f aveur de la négritude,
vocable qui est lui-même
un néolo
gisme, exprime la prise de conscien ce
des trois cofondateurs ·de
l'Étudiant
noir : Césaire, Senghor, Damas.
Mais le
poème se présente aussi comme
un pamphlet contre le « pays nata l ,., la
Martini que, dont la lé thar
gie poli tique,
intelle ctuelle et artist ique (
« cette ville
plate»,« cette ville inerte») est st igma
tisée violemment : «Au bout du petit
matin bourgeonnant d'anses frêles les
Antilles qui
ont faim, les Antill es grê
lées de petite vérole, les Antilles dyna
mitées d'alcool, échouées dans la boue
de cette baie, dans la poussière de cette
ville sinistrement échouée.
,.
La satire non seulement des colons
ma is aussi de la
« négraille » - du
« nègre chaque j our plus bas, plus
l âche, plus stérile, moins profond,
plus
répandu au-dehors, plus séparé de
soi
même, plus rusé avec soi-même, moins
immédiat avec soi-même
" - montre,
avan t le
Portrait du colonisé d'Albert
M em mi (1957), a
vant les essais de
Frantz Fanon, le lien de dépendance
affective
et intellectuelle qui attache .
le
colonisé au colon..
»
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