Cahier de citations en littérature
Publié le 02/10/2022
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«
Cahier de citation
Cours d’introduction
- Pierre Jean Dufief, Les écritures du moi de 1800-1914 « le romantisme recentre le monde au
centre du moi » « le monde se fait moi et le moi se fait monde (que l’on explore) ».
- « Le moi est haïssable selon Pascal »
- Montaigne est le 1er égotisme et dit « je suis moi-même la matière de mon livre », dans
l’Avant-Propos des Essais.
- Françoise Simone Tenant : « l’écriture de soi est une nébuleuse aux contours variables
selon les positions théoriques ».
- Texte, Montaigne, Les Essais, « Au lecteur » :
- « Je ne peins pas l’être, je peins le passage, de jour en jour, de minute en minute ».
- M cherche à établir un rapport de confiance avec son lecteur puisqu’il dit « ceci est un
livre de bonne foi » = il faut donc lui faire confiance.
« Un homme en toute simplicité ».
- L9 « je veux » alors qu’il a commencé par ce qu’il ne voulait pas faire.
Il présente ensuite
au-delà.
Une subtile gradation, il veut passer comme ordinaire, au-delà de la mise en valeur
du moi, il de rhétorique qu’il « use sans contention ni artifice » car « c’est moi que je peins ».
= la fin est donc mise en valeur.
- Montaigne se définit comme « moi-même la matière de mon livre ».
- L14 : « Ainsi, lecteur » : il le fait à la fin, il signal aux lecteurs, attention je vais dire quelque
chose : « je suis moi-même la matière de mon livre », un bruit sourd comme s’il était
enfermé dans le livre
- CC : en se ressentant sur le moi, on oublie les autres, et on devient « le tyran de tous les
autres ».
1665, Maxime de la Rochefoucauld
Maxime 262 « il n’y a point de passion où l’amour de soi-même règne si puisement que dans
l’amour ; et l’on est tj plus disposé à sacrifier le repos de ce qu’on aime qu’à perdre le sien ».
Si madame de Sévigné aime sa fille autant, c’est de l’amour-propre caché.
Les Rêveries sont souvent considérées comme la suite des Confessions et font donc partie
du cycle des récits autobiographiques de Rousseau (en opposition aux œuvres
philosophiques).
Traditionnellement, une autobiographie se définit comme « le récit rétrospectif en prose
qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie
individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité » (définition de Pierre Lejeune).
De fait, Les Rêveries, écrites entièrement à la première personne du singulier, dévoilent de
larges pans de la vie de l’homme :
• il y donne une description de sa vie quotidienne et de souvenirs plus anciens ;
• il y raconte ses grands malheurs et ses petits bonheurs ;
• il y justifie certains de ses actes très controversés comme l’abandon de ses enfants
• il y ouvre son cœur, notamment lorsqu’il évoque son amour défunt pour Mme de Warens.
Et pourtant, Les Rêveries s’écartent du genre autobiographique : ce n’est pas un compte-rendu
périodique ou chronologique des évènements d’une vie, mais plutôt une réflexion en
mouvement, construite et écrite dans une certaine volonté d’édification.
Préface par Sylvain Ledda, La Confession d’un enfant du siècle de Musset
« Enfant » = Octave n’a pas grandi, il n’arrive pas à grandir, il cherche une mère.
Il est
colérique, immaturité sentimentale.
Produit de son siècle.
- Ce ne sera ni un roman stricto sensu, ni des Mémoires, ni un récit épistolaire, mais une
confession, c’est-à-dire un récit intime, forme en vogue au début de la Monarchie de Juillet.
- Pascal, Les Pensées « Nous souhaitons la vérité et ne trouvons en nous qu’incertitude
- p370, La Confession d’un enfant du siècle de Musset « Je suis venu trop tard dans un monde
trop vieux ».
- p 82, La Confession d’un enfant du siècle de Musset « Tu m’as dit de partir, et suis parti ; tu
m’as dit de vivre, et je vis »
- p91, La Confession d’un enfant du siècle de Musset « Je m’en vais faire un roman.
J’ai bien
envie d’écrire notre histoire ; il me semble que cela me guérirait et m’élèverait le cœur ».
= cette technique de recomposition entraîne un questionnement sur l’identité des personnages,
les êtres de papier se superposent aux êtres de chair.
- être lucide, c’est voir son expérience de loin, afin d’en tirer une vérité plus limpide « la
première fois que j’ai vu », répète le narrateur au chapitre II de deuxième partie.
= La Confession d’un enfant du siècle de Musset est le roman d’une sidération où la lucidité
s’aheurte constamment aux écueils du doute, débouchant sur une recherche de vérité.
- p114 « Le monde saura mon histoire ; je l’écrirai ; elle ne servira peut-être à personne.
Mais
ceux qui suivent la même route que moi verront où elle mène ; ceux qui marchent au bord de
l’abîme pâliront peut-être en m’attendant tomber ».
- p101 « j’ai nié et je crois ; voilà tout le mystère ».
- Chateaubriand, Le génie du Christianisme « c’est un chrétien à genoux dans le tribunal de la
pénitence, qui déplore ses fautes, et qui les découvre, afin que le médecin applique le remède
sur la plaie ».
= Musset indique bien toute la prudence qu’il faut avoir face au « je » de sa fiction qui ne
saurait se confondre avec celui de l’auteur, comme le prouve, par ex, le chapitre II de la
première partie, ou encore le troisième volet du roman, passages tous deux cousus
d’imagination.
Rappel : le critique Philippe Lejeune définit l’autobiographie comme « le récit rétrospectif en
prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie
individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.
Pour qu’il y ait une
autobiographie, il faut que l’auteur passe avec ses lecteurs un pacte, un contrat, qu’il leur
raconte sa vie en détail, et rien que sa vie », Le Pacte autobiographique,1996.
- p 59 « Pour écrire l’histoire de sa vie, il faut d’abord avoir vécu ; aussi n’est-ce pas la
mienne que j’écris ».
- p 59 « Comme il y en a beaucoup d’autre que moi qui souffrent du même mal, j’écris pour
ceux-là, sans trop savoir s’ils y feront attention ».
Parallèle entre Musset et Benjamin Constant et leurs deux œuvres : La Confession d’un
enfant du siècle et Adolphe.
M et C décrivent sous la forme d’un récit intime le processus de désaffection du sens lié à une
histoire d’amour impossible qu’ils ont eux-mêmes vécue.
Lors de la parution de la
Confession, la comparaison avec le roman de Constant s’impose.
= la filiation entre les deux romans est notée par l’hymne à l’amour qui rappelle le souffle
lyrique des maximes d’Adolphe
P 224 « Ange éternel des nuits heureuses, qui racontera ton silence ? » semble faire écho à
« Charme de l’amour, qui pourrait vous peindre ! »
= Adolphe et Octave sont deux oisifs en errance, le premier parce qu’il n’aime pas assez, le
second parce qu’il aime trop.
Aussi, le même sentiment de « stupeur » les envahit quand ils découvrent le dégoût d’euxmêmes : P 168 « J’étais frappé d’une stupeur profonde », note Octave, avant d’être sidéré par
la lascivité envoûtante de Marco.
Survivre au mal du siècle, n’est-ce pas la forme aiguë du désenchantement ?
- p 80 « Toute la maladie du siècle présent vient de ceux causes ; le peuple qui a passé par 93
et par 1814 porte au cœur deux blessures.
Tout ce qui était n’est plus ; tout ce qui sera n’est
pas encore.
Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux ».
- répétition de l’intention narrative :
Chapitre II p 82 « J’ai à raconter à quelle occasion je fus pris d’abord de la maladie du
siècle » explique Octave // p 226 « J’ai à raconter maintenant ce qui advint de mon amour et
le changement qui se fit en moi ».
- les modalités exclamatives : rythmes, musique sacrée
P 224 : « Ô baiser, mystérieux breuvage que les lèvres se versent comme des coups altérés !
Ivresse des sens, ô volupté ! oui, comme Dieu tu es immortelle !
Médiation sur la douleur : P 300 « Mais certains, à coup sûr malheureusement, ne....
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