cafés.

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cafés. n.m., établissements où l'on pouvait consommer du café. Aujourd'hui, les boissons
qu'on y consomme le sont moins pour elles-mêmes que comme prétextes à une pause
dans l'activité quotidienne, moyens d'échanges rituels (l'apéritif et ses « tournées «),
supports d'une forme de sociabilité sérieuse ou ludique (conversations, jeux), propices aux
rencontres. Si l'on peut observer, dans toutes les cultures traditionnelles, des pratiques de
consommation collective et ritualisée d'une boisson, la constitution d'un espace séparé,
affecté spécialement à cette consommation, animé par un personnel spécifique, et dont la
fréquentation est reconnue comme un type de loisir, fait du café une institution originale,
moderne et d'abord européenne.

Historique.
Né au XVIIe siècle, le café s'est peu à peu imposé comme une institution emblématique de
la culture française, par opposition par exemple au « pub « anglais. D'abord lieu de
divertissement, il devint pour la bourgeoisie intellectuelle parisienne du XVIIIe siècle un
espace privilégié de rencontres et de conversations politiques et littéraires (à Paris, le Café
des Beaux-Esprits, le Café Savant, etc.). Sa fréquentation par la bourgeoisie montante du
XIXe siècle confirma sa fonction de socialisation personnelle et professionnelle des
membres de ce nouveau groupe social. Puis l'appropriation de cette institution par la classe
ouvrière des grandes villes, sous la forme populaire du bistrot, en fit un haut lieu de la
culture ouvrière, lieu de détente et d'oubli - parfois aidé par l'alcool - d'un travail
contraignant, lieu surtout d'une mise en scène « positive « de soi par l'usage ludique de la
parole : récits, plaisanteries de comptoir, joutes oratoires...

Les cafés aujourd'hui.
Depuis l'après-guerre, l'augmentation du niveau de vie, la diffusion de la télévision ont
entraîné la disparition d'un grand nombre de ces « salons du pauvre «. Parallèlement, le
café a connu une grande diversification sociale et culturelle de ses usages. À côté des
grands cafés anciens et prestigieux, tels les cafés littéraires des Deux-Magots ou de Flore à
Paris, le café de quartier reste un lieu populaire, souvent utilisé par une association sportive
ou une institution nationale de jeu (PMU, Loto). Mais il est de plus en plus accaparé par des
publics jeunes et mixtes - le café lycéen ou étudiant - et l'on a modifié son décor pour
l'adapter aux aspirations de nouveaux groupes sociaux : à côté du café traditionnel se
développent aujourd'hui les bars, rhumeries, tavernes, brasseries et pubs.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Grèce - un café en Crète, page 2221, volume 4
design - fauteuil créé par Philippe Starck pour le café Costes (1984), page 1450,
volume 3
Irlande - un pub à Dublin, page 2586, volume 5
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
café
Deux-Magots (les)
Saint-Germain-des-Prés
Les livres
cafés - Le café Ramponeaux, page 803, volume 2
cafés - Les Intellectuels à la Rotonde, à Montparnasse, page 803, volume 2
cafés - Le Flore, page 803, volume 2
Mexique - brasserie Moctezuma, à Guadalajara, page 3181, volume 6