Cabora Bassa
Publié le 16/05/2020
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1 -La construction du barrage de Cabora Bassa sur le Zambèze, au nord du Mozambique, qui s'est poursuivie
pendant toute la luHe de libération menée dans cette
ancienne colonie portugaise par le FRELIMO (Front de libération du Mozambique), constitue un paradoxe et une
gageure.
Conçue par les Portugais comme un moyen de
renforcer la puissance des .bastions blancs d'Afrique aus
trale, ceHe construction n'a pas été réellement entravée
par les opérations militaires des rebelles.
Les autorités
de Lisbonne ont mené à bien le barrage, malgré cette
menace éventuelle et malgré les pressions exercées sur les pays du consortium chargé de la construction.
Le FRELIMO a laissé faire dans l'espoir, fondé, d'hériter de l'ouvrage le moment venu et, en 1977, la quasi-totalité de l'énergie produite à Cabora Bassa arrive en Afrique du Sud, pays de l'apartheid dénoncé violemment par le gouvernement de Maputo (ex-Lourenço Marqués).
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En 1966, le Portugal établit les premiers plans d'un bar rage sur le Zambèze, à Cabora Bassa, à 500 km de l'em bouchure du fleuve.
L'étroltease de la gorge permet, avec un ouvrage relativement peu coOteux, de produire l'élec tricité la moins chère du monde.
Le lac de retenue de 240 km de long sur 38 km de large dans sa plus grande amplitude, atteindra la frontière zambienne.
Les cinq tur bines de la centrale hydro-électrique, dont les deux pre mières fonctionnent depuis 1975, produiront, à partir de 1979, plus de 18 milliards de kWh faisant de Cabora Bassa la plus grande centrale hydro-électrique d'Afrique (Assouan ne produit que 10 milliards de kWh) et la troisième du
monde (après Bratsk et Krasnoïarsk en URSS).
3 Les travaux ont commencé en 1966.
Ils ont été confiés à la Zambezl Consortio Hydroelectrica limitada (ZAMCO),
consortium formé par I'Anglo-American, géant minier et industriel sud-africain, des firmes allemandes, françaises,
suisse, italienne, suédoise et britannique.
L'OUA condamne
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