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Cabet, Étienne

Publié le 06/12/2021

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Cabet, Étienne (1788-1856), théoricien socialiste français. Né au sein d'une famille modeste à Dijon, il fit des études de droit et devint professeur puis avocat. Comme d'autres penseurs socialistes de sa génération, il entra dans l'action politique en militant dans la Charbonnerie, société secrète luttant contre le régime de la Restauration. Ayant pris une part active aux journées insurrectionnelles de juillet 1830, il fut élu député de la Côte-d'Or et siégea dans les rangs de l'extrême gauche à la Chambre. Conscient de l'importance de la presse et du livre dans la diffusion des idéaux de fraternité et d'égalité, il fonda en 1833 le journal le Populaire et publia une Histoire de la Révolution de 1830 (1832). Condamné pour délit de presse en raison de ses attaques contre le gouvernement en mars 1834, il partit pour Londres où il passa cinq ans. Son séjour dans cette ville fut déterminant pour l'évolution de sa pensée. C'est à cette époque qu'il se familiarisa avec l'œuvre de Thomas More et qu'il découvrit le mouvement de réforme sociale de Robert Owen. Autorisé à rentrer en France en 1839, Cabet publia une Histoire populaire de la Révolution de 1789 à 1830, où il proclamait son attachement à Robespierre et aux idéaux de la Constitution montagnarde de 1793. Mais c'est surtout le roman philosophique Voyage en Icarie, publié en 1842, qui le fit connaître : il décrivait une société idéale dirigée par une organisation politique élue au suffrage universel et propriétaire des biens de production, où l'égalité de tous est assurée par la distribution des biens de consommation (vêtements, logements, loisirs) et par l'éducation. Dans la mesure où cette communauté ne doit pas être imposée par la force mais par l'exemple et la persuasion, Cabet proposait une période de transition sous la direction d'un dictateur qui jouirait cependant de la confiance du peuple. Il publia également en 1846 le Vrai Christianisme selon Jésus-Christ, où il voit en Jésus le premier des prolétaires dont la mission et le rôle ont été détournés par le catholicisme. Comme d'autres socialistes, Cabet se prononça également en faveur de la création de cités-laboratoires où seraient appliquées directement ses théories, ce qui suscita par la suite les sarcasmes de Marx et d'Engels qui opposèrent le socialisme utopique à la scientificité du matérialisme historique. Cabet accompagné de 280 de ses adeptes émigra en 1849 pour les États-Unis, où il fonda à Nauvoo dans l'Illinois une communauté inspirée de son roman utopique. Mais la colonie ne compta jamais plus de 1 800 membres et toutes les idées de Cabet n'y furent pas mises en pratique. En 1856, des dissensions au sein de la communauté l'obligèrent à partir. Avec 180 fidèles, il alla fonder un nouvel établissement à Saint Louis dans le Missouri, mais cette communauté connut des problèmes analogues. Cependant, le mouvement fondé par Cabet continua d'exister aux États-Unis jusqu'en 1895.

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