Burundi (2001-2002): Mise en application du traité de paix
Publié le 13/09/2020
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Signé le 28 août 2000 à Arusha (Tanzanie), sous l'égide du
médiateur Nelson Mandela, au terme de deux
années de négociations entre les différentes parties en conflit
, l'accord de paix pour le Burundi est enfin
entré en vigueur le 1er novembre 2001.
La mise en place d'un gouverne
ment de transition avait été
précédée, en octobre, de l'envoi d'un contingent de 700 militai
res sud-africains chargé de la sécurité des
personnalités de l'opposition lors de leur retour au Burundi.
Pour la
plupart, celles-ci avaient quitté le pays
au lendemain du coup d'État de 1996 qui avait porté au pouvoir Pie
rre Buyoya, battu lors des élections de
1993 par Melchior Ndadaye, le candidat du Frodébu (Front pour la dé
mocratie au Burundi, à dominante
hutu).
Domitien Ndayiseye, l'un des dirigeants du Frodébu, a été
nommé vice-président de la République
et devait prendre le relais du président Buyoya au terme d'une pér
iode de dix-huit mois.
Cette seconde
période, d'une durée équivalente, devait s'achever par l'organi
sation d'élections communales et
législatives en 2003, puis présidentielle en 2004.
Le 10 janvier 2
001, la nouvelle Assemblée nationale de
transition a porté à sa présidence le président du Frodéb
u, Jean Minani.
De son côté, le Sénat de
transition, installé le 4 février 2002, a élu à sa tête L
ibère Bararunyeretse, de l'Union pour le progrès et
l'unité nationale (Uprona, parti proche du président Buyoya, à
dominante tutsi).
Au vu des progrès effectués, la table ronde des donateurs, organis
ée à Genève en décembre 2001, a
promis le déblocage de 830 millions de dollars pour réduire le ser
vice de la dette, pour appuyer les
programmes de développement prioritaires et combattre le sida.
Pour autant, la question centrale du cessez-le-feu avec les diverses com
posantes de la rébellion hutu, qui
avait été finalement laissée de côté dans l'accord de pai
x d'Arusha, n'était toujours pas réglée, malgré les
timides ouvertures apparues lors des négociations organisées en Af
rique du Sud en avril 2002.
En mai 2002, près de 50 000 personnes sur les 350 000 réfugiés
encore installés en Tanzanie figuraient
sur les listes du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les ré
fugiés) comme volontaires pour le
rapatriement et le retour de plusieurs centaines d'entre eux était or
ganisé.
À l'inverse, un communiqué
sévère, publié le 25 avril 2002 par le comité de suivi et de
mise en application de l'accord de paix
d'Arusha, a mis en cause l'inaction du gouvernement burundais sur la que
stion des «prisonniers
politiques», la «réhabilitation des sinistrés», les ré
formes de l'administration et de l'armée, la création de
l'unité spéciale chargée de protéger les institutions de tra
nsition qui remplaceraient le contingent sud-
africain, etc.
Toutefois, dans ce contexte difficile, le gouvernement dé
montrait une capacité de travail
collectif indéniable..
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