Burundi

« 1 / 2 Burundi 1 Indépendant depuis juillet 1962, le petit royaume afri­ cain du Burundi (3 500 000 habitants, 27 834 km2) vit ses premières années de liberté dans l'instabilité et la vio­ lence, en raison surtout de l'antagonisme ethnique des Tutsi (14 p.

100 de la population) et des Hutu (85 p.

100).

Ce minuscule territoire enclavé entre le Ruanda, la Tanzanie et le Zaïre, à 1 200 km de l'océan Indien et 2 000 km de l'Atlantique, mais auquel le lac Tanganyika apporte un certaine ouverture, est l'un des 25 pays les plus pauvres du monde.

Toutefois, la récente découverte de richesses minières pourrait le sauver de la misère.

2 Le Burundi est l'ancien Urundi du Ruanda-Urundi alle­ mand, confié à la Belgique par la SDN en 1923.

Placé sous la tutelle de l'ONU en 1946, il est ensuite divisé en deux Ëtats indépendants : le Ruanda et le Burundi.

Le mwami (roi) du Burundi, Mwambutsa IV, conserve le pouvoir qu'il détenait depuis 1915.

Un nouveau parti, fondé par l'un de ses fils en 1959, I'UPRONA (Union et progrès national) tente d'assurer un certain équilibre politique en réunissant des personnalités tutsi et hutu modérées.

Mais l'hostilité entre les deux groupes ethniques persiste.

En effet, depuis trois siècles, la minorité tutsi (peuple éleveur nilohami­ tique de haute taille) tenait en servage les Hutu (peuple cultivateur bantou).

Toutefois, il convient de distinguer en­ tre les Tutsi-Banyaguru du Nord, " caste supérieure " sans pouvoir politique et les Tutsi·Hima du Sud, " caste infé­ rieure ..

mais politiquement dominante.

3 L'habileté du mwami empêche que les chocs et les massacres tribaux prennent l'ampleur qu'ils avaient eue au Ruanda, mais elle n'arrête pas l'action des extrémistes.

En octobre 1965, la royauté tutsi chancelle devant une révolte des Hutu et lance une violente répression (76 lea­ ders hutu exécutés).

Le roi donne plein pouvoir au chef de l'armée, le capitaine tutsi Michel Micombero qui dépose le mwami le 8 juillet 1966 et, le 8 novembre de la même 2 / 2. »