Burkina Faso (1987-1988)
Publié le 16/09/2020
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Burkina Faso 1987-1988
Le 15 octobre 1987, le capitaine Blaise Compaoré, à la tête du Front populaire,
a pris la direction du Burkina Faso après l'élimination brutale du capitaine
Thomas Sankara et la dissolution du Conseil national de la Révolution (CNR),
instance suprême depuis le 4 août 1983 de la Révolution démocratique et
populaire (RDP).
Le capitaine Compaoré, ancien "numéro deux" du régime, a
aussitôt réaffirmé son attachement aux orientations initiales de la RDP tout en
dénonçant l'excessive personnalisation du pouvoir entre les mains du capitaine
Sankara dont la popularité, en dépit d'un incontestable charisme, était plus
manifeste à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays.
La mise au pas des syndicats et de nombreuses arrestations en juin et juillet
1987, l'omniprésence et l'arbitraire des comités de défense de la révolution
(CDR), se transformant peu à peu en milices armées, avaient affaibli le crédit
du régime.
A l'initiative du chef de l'État, plusieurs mesures impopulaires
avaient été prises à la hâte en 1986 et 1987 (sans toutefois soulever alors de
contestation publique parmi les responsables du pays).
De plus, des désaccords
sur l'avenir des organisations politiques membres du CNR avaient scellé des
oppositions, notamment au sein de l'armée qui disposait avant comme après le
coup d'État de la réalité du pouvoir.
Ces affrontements ont bien sûr laissé des traces.
La libération, dès le 16
octobre 1987, des syndicalistes et de tous les détenus politiques - dont les
deux derniers chefs de l'État Saye Zerbo et Jean-Baptiste Ouédraogo -, la
réintégration de quelque 1 500 instituteurs licenciés pour fait de grève en 1984
ont limité la tension née des circonstances dramatiques du coup d'État.
Un
certain nombre de proches de T.
Sankara, qui avaient été arrêtés, ont été
libérés en mars 1988.
D'autres devaient être jugés.
Le maintien de relations de bon voisinage a été confirmé par des visites du
président Compaoré au Bénin, au Togo, au Niger et au Mali (en décembre 1987), au
Ghana de Jerry Rawlings, très lié à T.
Sankara (en janvier 1988), et en
Côte-d'Ivoire (en février).
La Lybie, l'Algérie, le Nigéria et les pays de la
ligne de front ont accueilli le nouveau chef d'État.
En mars 1988 ont été publiés les statuts du Front populaire, regroupant des
forces politiques d'orientation communiste ou démocrate, les organisations
populaires et les syndicats qui le souhaitent.
Le Front devait tenir son congrès
constitutif à la fin de 1988.
Son programme d'action a été élaboré à partir d'un
bilan critique nuancé des quatre premières années de la RDP établi en janvier
1988.
Les CDR, désarmés, ont été remplacés par les Comités révolutionnaires (CR)
dont le coordonnateur est le médecin-capitaine Bongnessan Arsène Yé.
Comme tous les pays du Sahel, le Burkina Faso connaît une situation économique
difficile.
Des déficits, liés à une pluviométrie inégale, ont entraîné une
hausse des prix des produits céréaliers.
Le service de la dette extérieure a
représenté plus du tiers des recettes du budget.
Le nouveau chef de l'État,
attaché à l'édification d'une économie indépendante et planifiée, n'en a pas
moins lancé en janvier 1988 un appel aux investisseurs privés nationaux et
étrangers.
Le recentrage du discours économique rompant avec le
"révolutionnarisme" passé n'a pas échappé à certains bailleurs de fonds - dont.
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