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Burkina Faso (1984-1985)

Publié le 12/09/2020

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« Burkina Faso 1984-1985 A la tête du pays depuis le 4 août 1983, le capitaine Thomas Sankara a annoncé, lors du premier anniversaire de la Révolution démocratique et populaire, que la Haute-Volta changeait d'appellation, d'hymne et de drapeau.

Elle devenait Burkina Faso, alliance du moré ("Burkina) et du dioula ("Faso") qui sont les langues nationales les plus parlées par les Burkinabé (ex-Voltaïques). La rupture de la coalition gouvernementale issue de l'avènement du 4 août a été le fait politique majeur de l'année 1984.

Le départ de la LIPAD-PAI (Ligue patriotique pour le développement- Parti africain pour l'indépendance, se réclamant du marxisme), organisation de gauche la mieux structurée et la plus anciennement implantée, qui avait joué un rôle essentiel dans la prise du pouvoir par Thomas Sankara, a conforté la position des militaires au sein du régime.

En effet, les forces civiles qui participaient encore au gouvernement en 1985 (Union des luttes communistes et Groupe communiste) semblaient plus fragiles. Un lourd climat de tension politique s'est installé sur le pays depuis les arrestations, en octobre 1984, de deux anciens ministres de la LIPAD-PAI (MM. Arba Diallo, libéré le 26 février 1985, et Adama Touré), et celle, en janvier 1985, de M.

Soumane Touré, secrétaire général de la CSB (la centrale syndicale la plus influente) mais aussi membre de la LIPAD-PAI ; les accusations réciproques de ce parti et du secrétariat national des Comités de défense de la révolution (CDR), animé par le capitaine Pierre Ouédraogo, ont encore alourdi ce climat.

La défection d'une bonne partie des forces syndicales ayant soutenu le régime, l'impact populaire très limité des mesures sociales annoncées (suppression des loyers, de l'impôt forfaitaire frappant la paysannerie) ont montré combien était étroite la marge de manoeuvre du Conseil national de la révolution (CNR), instance suprême.

Le choix courageux d'accorder la priorité à l'agriculture s'est traduit par des mesures hâtives (réduction des indemnités et salaires dans la fonction publique, multiplication de suspensions, de "dégagements" dans ce même secteur) qui ont affaibli les bases initiales du régime dans les villes.

Conscient de cette situation, le CNR a semblé vouloir calmer le jeu, d'autant que les principaux responsables militaires (les officiers Sankara, Compaoré, Lingani, Zongo et Pierre Ouédraogo) ne paraissaient offrir qu'une unité de façade aux yeux de l'opinion publique. Désormais reconnu par ses pairs, le Burkina Faso a pu présider à son tour la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO), alors qu'en 1983, la Côte-d'Ivoire s'y était opposée.

Le Burkina s'est signalé par une diplomatie active en Afrique (Sahara, Tchad) et dans le monde, reposant sur une volonté de réel non-alignement.

Les voyages officiels en Chine, en URSS, en Europe de l'Est et à Cuba n'ont pas altéré les relations avec la France, qui a signé en 1985 de nouveaux accords de coopération. Pays enclavé au coeur du Sahel où l'agriculture occupe 90% de la population active, le Burkina Faso a lui aussi souffert de la sécheresse (surtout dans les provinces du Nord: Sahel et Yatenga) et connu en 1984 un déficit céréalier estimé à 250 000 tonnes.

La situation économique est restée très difficile.

En 1983, la balance commerciale avait subi un déficit record du fait de l'augmentation des importations de produits alimentaires et de la facture. »

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