bureaucratie.
Publié le 07/12/2021
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bureaucratie. n.f., forme de pouvoir justifiée uniquement par la possession d'une
compétence, par opposition à la désignation démocratique.
La représentation sociale du bureaucrate.
Dans l'usage courant, on emploie le terme bureaucratie pour désigner alternativement : le
pouvoir individuel excessif que s'attribuent des fonctionnaires (c'est-à-dire les membres
d'une administration publique), des permanents d'organisations politiques ou syndicales, ou
encore des responsables hiérarchiques d'entreprises privées. Ils tirent indûment profit de la
position stratégique que leur confère une fonction d'intermédiaire entre le « public «, la
« base « ou le « personnel « et un organe central de décision. Le terme sert alors à
dénoncer l'existence d'un climat de routine, de rigidité, de contrainte, d'irresponsabilité,
voire d'inhumanité dans l'exécution des tâches, qui dénature les buts initiaux de
l'organisation, et à désigner le groupe social, composé de tous les individus que les
caractéristiques de leur fonction administrative inclinent à adopter un même modèle de
comportement. Des « ronds-de-cuir « ou « gratte-papier «, cibles privilégiées du théâtre
de Courteline au XIXe siècle, aux « technocrates « dénoncés par l'opinion publique
moderne, le type social du bureaucrate est celui d'individus d'une grande rigidité d'esprit,
mus par la recherche d'une compensation statutaire à l'exercice d'une fonction
d'application de règlements, qui exclut toute forme d'imagination et audace de pensée.
Le terme a cependant connu une évolution significative, désignant de plus en plus la
forme d'organisation sociale caractéristique des pays socialistes, et aussi le groupe social
dominant économiquement et politiquement dans ces pays (les apparatchiks, c'est-à-dire,
en russe, les « hommes d'appareil «). Par ailleurs, le développement technologique,
l'apparition de nouvelles qualifications intellectuelles et la croissance de l'État démocratique
moderne ont changé l'image ordinaire de « l'homme de bureau «. Au « petit
bureaucrate «, conçu maintenant plus comme victime que comme profiteur (même s'il
peut être l'objet de dénonciations individuelles et locales), le grand public tend à opposer
l'image ambiguë du « grand bureaucrate « ou « technocrate «, membre des grands corps
de l'État ou de grandes administrations privées, que sa compétence technique effective
conduit à exercer un pouvoir décisionnel excessif, dommageable tant à la réalisation de
l'idéal démocratique qu'à la satisfaction des intérêts des citoyens.
Le type idéal de la bureaucratie.
C'est Max Weber qui a le plus profondément analysé la bureaucratie. Pour lui, elle n'est pas
une singularité des sociétés occidentales. Le nouveau royaume d'Égypte, l'Empire chinois,
l'Église catholique romaine ont eu des bureaucraties, comme en a l'État moderne ou
l'entreprise capitaliste de grande dimension. Il propose de définir la bureaucratie par
quelques grands traits structurels spécifiques qui permettent de l'opposer à d'autres
formes d'organisation sociale : ils constituent le type idéal de la bureaucratie, épuré des
aspects contingents que lui donne chaque configuration spécifique (la bureaucratie
« impériale «, « occidentale « ou « socialiste «, par exemple).
Selon ce type idéal, la bureaucratie consiste dans l'organisation rationnelle permanente
de la coopération entre de nombreux individus, dont chacun exerce une fonction
spécialisée ; elle précise par des règles explicites les tâches de chacun, la manière dont il
doit s'en acquitter, l'étendue de ses responsabilités, et sa place dans un système
hiérarchique de décision ; elle assure à tous ceux qui travaillent en son sein une
rémunération fixe proportionnée à leur compétence, ce qui exige qu'elle possède des
ressources propres et qu'elle mesure cette compétence. L'entrée dans la bureaucratie se
fait du même coup selon des critères objectifs et définis ; enfin, le bureaucrate n'est pas
propriétaire de son poste et de ses instruments de travail. Il exerce un métier séparé de sa
vie familiale et indépendant de sa personnalité propre. Cette impersonnalité est essentielle
à la bureaucratie, où théoriquement chacun doit connaître les lois et agir en fonction des
commandements abstraits d'une réglementation stricte.
Cette conception peut permettre de tenter une identification des problèmes que posent
le développement de la bureaucratie dans notre société et la diversité des groupes sociaux
que dissimule l'usage trop général du terme de bureaucratie.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Courteline (Georges Moinaux, dit Georges)
Crozier Michel
flexibilité - 1.GESTION
fonction publique
Simplicissimus
stalinisme
technocratie
Weber Max
bureaucratie. n.f., forme de pouvoir justifiée uniquement par la possession d'une
compétence, par opposition à la désignation démocratique.
La représentation sociale du bureaucrate.
Dans l'usage courant, on emploie le terme bureaucratie pour désigner alternativement : le
pouvoir individuel excessif que s'attribuent des fonctionnaires (c'est-à-dire les membres
d'une administration publique), des permanents d'organisations politiques ou syndicales, ou
encore des responsables hiérarchiques d'entreprises privées. Ils tirent indûment profit de la
position stratégique que leur confère une fonction d'intermédiaire entre le « public «, la
« base « ou le « personnel « et un organe central de décision. Le terme sert alors à
dénoncer l'existence d'un climat de routine, de rigidité, de contrainte, d'irresponsabilité,
voire d'inhumanité dans l'exécution des tâches, qui dénature les buts initiaux de
l'organisation, et à désigner le groupe social, composé de tous les individus que les
caractéristiques de leur fonction administrative inclinent à adopter un même modèle de
comportement. Des « ronds-de-cuir « ou « gratte-papier «, cibles privilégiées du théâtre
de Courteline au XIXe siècle, aux « technocrates « dénoncés par l'opinion publique
moderne, le type social du bureaucrate est celui d'individus d'une grande rigidité d'esprit,
mus par la recherche d'une compensation statutaire à l'exercice d'une fonction
d'application de règlements, qui exclut toute forme d'imagination et audace de pensée.
Le terme a cependant connu une évolution significative, désignant de plus en plus la
forme d'organisation sociale caractéristique des pays socialistes, et aussi le groupe social
dominant économiquement et politiquement dans ces pays (les apparatchiks, c'est-à-dire,
en russe, les « hommes d'appareil «). Par ailleurs, le développement technologique,
l'apparition de nouvelles qualifications intellectuelles et la croissance de l'État démocratique
moderne ont changé l'image ordinaire de « l'homme de bureau «. Au « petit
bureaucrate «, conçu maintenant plus comme victime que comme profiteur (même s'il
peut être l'objet de dénonciations individuelles et locales), le grand public tend à opposer
l'image ambiguë du « grand bureaucrate « ou « technocrate «, membre des grands corps
de l'État ou de grandes administrations privées, que sa compétence technique effective
conduit à exercer un pouvoir décisionnel excessif, dommageable tant à la réalisation de
l'idéal démocratique qu'à la satisfaction des intérêts des citoyens.
Le type idéal de la bureaucratie.
C'est Max Weber qui a le plus profondément analysé la bureaucratie. Pour lui, elle n'est pas
une singularité des sociétés occidentales. Le nouveau royaume d'Égypte, l'Empire chinois,
l'Église catholique romaine ont eu des bureaucraties, comme en a l'État moderne ou
l'entreprise capitaliste de grande dimension. Il propose de définir la bureaucratie par
quelques grands traits structurels spécifiques qui permettent de l'opposer à d'autres
formes d'organisation sociale : ils constituent le type idéal de la bureaucratie, épuré des
aspects contingents que lui donne chaque configuration spécifique (la bureaucratie
« impériale «, « occidentale « ou « socialiste «, par exemple).
Selon ce type idéal, la bureaucratie consiste dans l'organisation rationnelle permanente
de la coopération entre de nombreux individus, dont chacun exerce une fonction
spécialisée ; elle précise par des règles explicites les tâches de chacun, la manière dont il
doit s'en acquitter, l'étendue de ses responsabilités, et sa place dans un système
hiérarchique de décision ; elle assure à tous ceux qui travaillent en son sein une
rémunération fixe proportionnée à leur compétence, ce qui exige qu'elle possède des
ressources propres et qu'elle mesure cette compétence. L'entrée dans la bureaucratie se
fait du même coup selon des critères objectifs et définis ; enfin, le bureaucrate n'est pas
propriétaire de son poste et de ses instruments de travail. Il exerce un métier séparé de sa
vie familiale et indépendant de sa personnalité propre. Cette impersonnalité est essentielle
à la bureaucratie, où théoriquement chacun doit connaître les lois et agir en fonction des
commandements abstraits d'une réglementation stricte.
Cette conception peut permettre de tenter une identification des problèmes que posent
le développement de la bureaucratie dans notre société et la diversité des groupes sociaux
que dissimule l'usage trop général du terme de bureaucratie.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Courteline (Georges Moinaux, dit Georges)
Crozier Michel
flexibilité - 1.GESTION
fonction publique
Simplicissimus
stalinisme
technocratie
Weber Max
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