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Bunraku

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 84 Bunraku 1 Réputé pour l'élégance particulière de la forme et l'art raffiné de son jeu, le bunraku, spectacle japonais de marionnettes, n'a été vraiment révélé au public européen pour la première fois qu'au printemps 1968.

Plutôt compa­ rable à l'opéra dans sa partie chantée, il exige cepen­ dant une très grande habileté manuelle.

Chaque poupée, qui peut peser de six à vingt kilos, est actionnée par trois manipulateurs, le maitre (ou omo-zukai) qui opère à visage nu et deux assistants portant cagoule.

La pou­ pée n'a pas de fils, mais des leviers et des rouages intérieurs.

C'est une simple tête sur une armature de bambou, qui remue les yeux et les lèvres et, quand la rigidité du bois interdit le mouvement, le montreur y supplée avec adresse.

L'ensemble est accompagné par un narrateur (le tahu), assis à un pupitre, qui déclame le )orurl (histoire poétique tenant de l'épique), et par le joueur de shamisen (accompagnement musical à l'aide d'un instrument à trois cordes).

2 A ses débuts, le bunraku ne combine pas en un tout les trois éléments qui le composent Aux VIl" et VIII" siè­ cles, le spectacle est très sommaire : le manipulateur actionne les poupées sur le couvercle d'une boite sus­ pendue à son cou.

Dès le XVI• siècle, les représentations de marionnettes deviennent plus spectaculaires : on joue déjà des pièces de na ou des interludes comiques à des festivals religieux.

On se met à combiner l'évolution des poupées avec le joruri, au son du shamisen.

3 Le joruri lui-même avait suivi une lente transformation depuis le XV• siècle.

C'est d'abord l'adaptation musicale du poème épique, " Heike Monogatarl ,.

(description du drame familial du fameux samouraï Taira) par des moines aveugles, et de divers récits, dont le plus célèbre, « Jorurl Monogatari ,.

(la romance de la belle princesse Joruri) a donné son nom à cette forme musicale.

Dès le milieu du xv• siècle, on remplace le biwa (instrument de musique 2 / 2. »

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