Bunraku
Publié le 15/05/2020
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1 Réputé pour l'élégance particulière de la forme et l'art raffiné de son jeu, le bunraku, spectacle japonais de marionnettes, n'a été vraiment révélé au public européen
pour la première fois qu'au printemps 1968.
Plutôt compa rable à l'opéra dans sa partie chantée, il exige cepen dant une très grande habileté manuelle.
Chaque poupée,
qui peut peser de six à vingt kilos, est actionnée par trois manipulateurs, le maitre (ou omo-zukai) qui opère à visage nu et deux assistants portant cagoule.
La pou pée n'a pas de fils, mais des leviers et des rouages
intérieurs.
C'est une simple tête sur une armature de
bambou, qui remue les yeux et les lèvres et, quand la
rigidité
du bois interdit le mouvement, le montreur y
supplée avec adresse.
L'ensemble est accompagné par un
narrateur (le tahu), assis
à un pupitre, qui déclame le
)orurl (histoire poétique tenant de l'épique), et par le
joueur de shamisen (accompagnement musical à l'aide
d'un instrument
à trois cordes).
2 A ses débuts, le bunraku ne combine pas en un tout
les trois
éléments qui le composent Aux VIl" et VIII" siè cles, le spectacle est très sommaire : le manipulateur
actionne les poupées sur le couvercle d'une boite sus pendue à son cou.
Dès le XVI• siècle, les représentations
de marionnettes deviennent plus spectaculaires : on joue
déjà des pièces de na ou des interludes comiques à des
festivals religieux.
On se met à combiner l'évolution des
poupées avec le joruri, au son du shamisen.
3 Le joruri lui-même avait suivi une lente transformation
depuis le
XV• siècle.
C'est d'abord l'adaptation musicale
du poème épique, " Heike Monogatarl ,.
(description du
drame familial du fameux samouraï Taira) par des moines
aveugles, et de divers récits, dont le plus célèbre, « Jorurl Monogatari ,.
(la romance de la belle princesse Joruri) a
donné son nom à cette forme musicale.
Dès le milieu du xv• siècle, on remplace le biwa (instrument de musique
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