Brouillon du sujet "L'humain peut-il continuer à s'écarter de la nature"
Publié le 20/11/2021
Extrait du document
«
L’humain peut-il continuer à s’écarter de la nature ?
La copie du prof
A] Le brouillon
I] Analyse des termes
- « L’humain » : il s’agit de se positionner sur une réflexion engageant toute l’humanité et non sur
un individu particulier.
Le fait d’avoir « humain » et non « homme » indique une volonté à la fois
humaniste (courant de pensée du 17 ème
siècle remettant l’humain au centre des réflexions et non
plus Dieu) et dégagée des abus de langue traditionnels conférant un avantage au genre masculin
(involontaire mais pourtant trop courant).
- « peut-il » : réflexion sur un pouvoir, une possibilité (de fait ou de droit ?) ou encore une
légitimité morale ? Cette ambiguïté n’est pas hasardeuse, elle invite à prendre en considération
ces différents sens dans le traitement de la question et à engager celui-ci dans l’idée d’un choix à
faire.
- « continuer à s’écarter » : ici il s’agit d’un processus humain mentionné dans la question.
Ce
processus est déjà déterminé comme écartement, éloignement.
Il demande donc à ce que le
problème posé soit traité de façon dynamique et non dans une réflexion fixée en un temps ou un
lieu déterminé.
Il présuppose que l’humanité s’écarte toujours déjà de la nature existante en la
transformant et demande s’il faut stopper cette tendance ou la transformer ?
- « la nature » : c’est la notion explicitement invoquée par le sujet.
La nature n’est pas une notion
aisée à définir.
En effet, s’agit-il de la nature comprise comme environnement naturel premier
excepté l’humanité et donc son action sur lui ? S’agit-il d’un tout incluant donc l’univers, la Terre,
les êtres vivants et donc l’humanité et son action ? S’agit-il enfin de la nature humaine elle-
même ? La forme du questionnement incite à pencher en faveur de l’idée d’environnement
premier, vierge, sur lequel l’humanité ne cesse de poser de plus en plus son empreinte et donc de
s’interroger sur les conséquences de celle-ci et la capacité humaine à en prendre conscience et
donc prendre les mesures qui s’imposent pour la rendre moins nocive (une responsabilité
assumée, un devoir moral).
Ce sujet a clairement une orientation critique de notre actualité
écologique, mais il ne faudra cependant pas mépriser les autres possibilités mentionnées,
notamment l’idée qu’en transformant son environnement naturel, l’homme transforme
consécutivement sa propre nature première (en transformant il se transforme).
II] Problématisation du sujet
Nul n’échappe au caractère de plus en plus anxiogène des informations surabondantes nous
faisant prendre conscience de l’état alarmant de notre planète et de la responsabilité qui incombe
à l’espèce l’humaine sur cet état de fait.
Le monde ne va pas bien, c’est une évidence et nous en
sommes en grande partie responsables, ce qui est tout autant indéniable aujourd’hui..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Vous commenterez cette phrase de Saint-John Perse à propos de la poésie : « L'obscurité qu'on lui reproche ne tient pas à sa nature propre qui est d'éclairer, mais à la nuit même qu'elle explore, et qu'elle se doit d'explorer : celle de l'âme elle-même et du mystère où baigne l'être humain ».
- Brouillon texte de Hegel: comparaison entre les lois de la nature et judiciaire
- Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel M. Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la nature humaine à peu près comme il écrit contre les jésuites. Il impute à l'essence de notre nature ce qui n'appartient qu'à certains hommes. Il dit éloquemment des injures au genre humain. » Expliquer et discuter ce jugement.
- Pourquoi les productions qui surgissent de l'esprit humain ont-elles plus de valeur que les oeuvres qui imitent la nature ?
- Peut-on à la fois affirmer que l'homme est libre et que la nature est soumise à des lois ?