Britannicus, Racine Acte I, scène 1 (commentaire composé)
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
OBJET D’ETUDE : LE THEATRE
Britannicus, Racine
Acte I, scène 1
Introduction :
La scène présentée est la scène d’exposition de la tragédie classique Britannicus écrite en 1669 par
un grand dramaturge français Racine formé au Jansénisme.
Le classicisme est un mouvement
littéraire qui se développe en Europe dans la deuxième moitié du XVIIème siècle qui recherche la
perfection dans le style d’écriture.
Les pièces de théâtre qui s’y réfèrent, notamment les tragédies,
empruntent leur sujet à l’histoire ou à la mythologie et accordent beaucoup de place à l’expression
des sentiments et à l’analyse psychologique.
Cet Acte I, scène 1 est une entrée en matière dans la
pièce, une annonce des personnages mais surtout une annonce des conflits fondamentaux de la
tragédie : politique et religieux.
Agrippine, mère de Néron est ici présente avec sa suivante Albine.
Le
spectateur a une image de l’empereur dès le début, donné par le portrait en creux qu’en fait sa mère
alors qu’il n’est pas encore arrivé sur scène.
On se demandera en quoi la parole d’Agrippine nous
renseigne-t-elle sur son caractère et celui de Néron.
On étudiera dans une première partie le portrait
d’Agrippine puis l’homme politique qui fait l’objet de l’éloge pour terminer par le monstre naissant tel
que le dépeint sa mère
I.
Agrippine
A) Une femme autoritaire
Agripinne apparait ici comme une femme intransigeante, déterminée mais surtout en femme
autoritaire.
Mère de Néron, elle se trouve dans l’impossibilité de le voir, elle se sent délaissée car ne
joue plus aucun rôle.
Son fils la rejette, le ton de sa voix monte.
Sa prise de parole est très longue dans cette scène ( 8 répliques en tout ), elle effectue deux longues
tirades.
Les outils utilisés :parallélisme de construction qui met en relief son ton de voix, le « tout est mis en
avant.
Au vers 31, il y a une répétition du « non » en tête de tirade montrant qu’elle impose son refus
et veut montrer ses opinions .
Son ton est injonctif, brusque « mais qu’il songe un peu qu’Agrippine
est sa mère » (vers 48).
Il y a des termes qui mettent en valeur sa volonté, son insistance : ‘Il ne faut
pas s’éloigner je veux l’attendre ici.
» (vers 6,7).
B) Une femme de pouvoir
Agrippine voulait à travers Néron prendre le pouvoir, pour aboutir à ses fins elle a détrôné, déshérité
Britannicus.
Elle n’a peur de rien.
Elle n’a pas hésitée à conspirer, à commettre des meurtres (dit dans
le vers 16 à travers les propos d’Albine)
Les outils utilisés :parallélisme de construction vers 21, 22, elle répète le « moi seule ». Elle n’agit pas
pour Rome ou pour la gloire de son fils mais seulement pour elle .
Vers 45,46 il y a une interrogation
qui souligne le fait qu’elle travaille pour son compte .Elle l’a placé pour se placer : vers 103 « Sur son
trône avec lui j’allais prendre ma place ».
Lors des vers 43 et 44 le rythme des vers est haché, une
coupe divise le vers en trois groupes syntaxiques puis il y a une coupe à l’hémistiche. Cette régularité
montre son intention, Rome n’est pas sa préoccupation première .
On note ensuite la diérèse qui
insiste sur les noms de Claudius et Domitius vers 17/18. On sait le rôle qu’on joué ces deux
personnages.
Claudius a été empoisonné pour que Néron monte au rand de Domitius et donne un
pouvoir à Agrippine.
Elle est manipulatrice, elle annonce qu’elle est d’accord pour l’union entre Britannicus er junie c’est
une manipulation politique visant à ce que Britannicus ne se soucie plus de trône et laisse Néron
régné.
C) Une mère inquiète.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Britannicus de Jean Racine Commentaire composé sur la scène 6 de l’acte II
- Commentaire Composé Racine Phèdre ; Acte I, scène 1.
- Commentaire composé entièrement rédigé avec introduction et conclusion : Iphigénie, Racine, Acte II scène 2
- Commentaire composé : Phèdre (vers 634 à 662 de l’Acte 2 Scène 5) - RACINE
- Phèdre de Racine - Acte IV Scène 5 - Commentaire Composé