Britannicus de Racine: Comment cette mort peut-elle créer de la pitié de la terreur ?
Publié le 15/10/2021
                            
                        
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Gleyze Lou-Anne 2d11
     Britannicus est une sombre et pessimiste tragédie du XVII ème siècle écrite 
par Jean Racine.
                                                            
                                                                                
                                                                     La scène étudiée participe du dénouement et constitue un 
moment clé de la pièce, puisqu’on apprend, par la bouche de Burrhus (le 
gouverneur de Néron) l’empoisonnement de Britannicus orchestré par 
l’empereur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le récit que Burrhus fait à Agrippine (la mère de l’empereur) 
apporte une révélation   : celle de la monstruosité de Néron.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce dernier, jaloux et 
avide de pouvoir, a en effet mis à mort son demi-frère Britannicus.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les 
personnages principaux de la pièce (Agrippine, Burrhus et Narcisse, le 
gouverneur de Britannicus) se positionnent chacun à leur manière face à cette 
révélation.
                                                            
                                                                        
                                                                    Commment cette mort peut-elle créer de la pitié de la terreur   ?
 Dans un premier temps nous analyserons la mort tragique de Britannicus qui a 
été annoncé lors d’un discours pathétique de Burrhus puis dans un second lieu , 
nous énoncerons pourquoi cet extrait mêle-t-il pitié et terreur   .
     Afin d’évoquer la mort de Britannicus par un discours détaillé de ce qu’il 
c’est passé , Burrhus utilise le présent «    César prend   [...]» (v.4) ce qui permet 
d’attirer l’attention d’Agrippine mais aussi celle des spectateurs , elle est 
également atteinte quand la véritable arme du crime a été révélé «   La coupe 
dans ses mains par Narcisse est remplie   » (v.10)  , par ce vers on peut 
comprendre que Narcisse est le complice de Néron «   Narcisse veut en vain 
affecter quelque ennui, Et sa perfide joie éclate malgré lui.
                                                            
                                                                                
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Par ailleurs  l’action est décrite de façon si frappante que le lecteur/spectateur a 
l’impression d’assister à la scène.
                                                            
                                                                                
                                                                     On parle donc ici d’hypotypose , en effet
  Burrhus rapporte      au   discours direct   les paroles de Néron : «   Pour achever ce 
jour sous de meilleurs auspices, Ma main de cette coupe épanche les prémices, 
Dit-il; dieux, que j'appelle à cette effusion, Venez favoriser notre réunion.
                                                            
                                                                                
                                                                      » (v.5
à 8)
 La force de la description dépend aussi de la vitesse de la scène et de la façon 
dont cette vitesse s'exprime à travers les lignes de Racine.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors, la répétition
de "A peine" dans «   À peine l'empereur a vu venir son frère   » et  «   Mais ses.
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