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Britannicus, analyse de la scène 1 acte I

Publié le 03/01/2024

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« Séquence 2 : le théâtre au XVIIe – BRITANNICUS de RACINE – tragédie 1669 Séance 3 : acte I scène 2 et acte IV scène 2 : LA TRAGEDIE D’AGRIPPINE ? Analyse du personnage d’Agrippine à partir de deux scènes. Observation des moyens déployés pour accentuer la lutte entre les deux personnages.

(Agôn verbal, didascalies, répartition de la parole, stratégie des personnages) Grammaire : analyse du « on » indéfini, de la métonymie, aposiopèse. LE REFUS DE POLITIQUE ? 1 LA DISGRÂCE – AGRIPPINE, UN MONSTRE EN Qui est Burrhus ? (Regardez la didascalie) et quel ordre intime-t-il à Agrip ? (au vers 134) ; Comment, selon vous, réagit-elle à partir du vers 142. Burrhus est le gouverneur de Néron.

Il intime l’ordre à Agrippine de ne pas rentrer dans la chambre de César (comme elle semblait en avoir l’habitude) : « César, pour quelque temps s’est soustrait à nos yeux .

» Elle se doit donc d’attendre, comme tout le monde, le bon vouloir de Néron, et Agrip réagit très mal, prenant tout de suite Burrhus à parti : « Prétendez-vous longtemps me cacher l’empereur ?/ Ne le verrai-je qu’à titre d’importune ? » 2Quel rôle Agrip se donne-t-elle par rapport à Burrhus, Sénèque, et Néron ? recherchez cela dans les deux scènes (de l’acte I et IV) Quel type de phrases, très présent, est au service de ce rôle qu’elle se donne ? Montrez une occurrence où elle tente d’humilier Burrhus Pour Néron, elle revendique hautement que c’est grâce à elle : (v157) « Pensez-vous que ma voix / Ait fait un empereur pour m’en imposer trois ? » ; Toute sa tirade de l’acte IV vise à le lui rappeler : il n’est que le résultat d’un long travail de tractations : « Vous régnez.

Vous savez combien votre naissance / Entre l’empire et vous avait mis de distance.

» (1119 et 1120) Néron d’ailleurs le lui concède : « Je me souviens toujours que je vous dois l’Empire » v 1125.

Elle s’efforce fortement de lui rappeler qu’il lui doit TOUT : « Ai-je donc élevé si haut votre fortune / Pour mettre une barrière entre mon fils et moi ? » (v144 et 145) Pour Burrhus : On remarque qu’elle utilise énormément de questions rhétoriques qui sont autant d’attaques contre Burrhus.

L’accumulation de ces fausses interrogations fonctionne comme un martèlement de coups portant atteinte au destinataire (Burrhus). Elles nourrissent l’agôn verbal auquel se livre Agrip.

(l’agôn est la joute oratoire.

Dans la tragédie grecque, cela désigne la scène de combat (ou débat).) Pire aux vers 153 et 154, elle humilie Burrhus : « Vous, dont j’ai pu laisser vieillir l’ambition / Dans les honneurs obscurs de quelque légion » : Elle rappelle à Burrhus son statut initial de simple soldat allant même jusqu’à évoquer ces « honneurs obscurs » expression dans laquelle on trouve un oxymore (honneur et obscur) et un article défini (les) qui participent l’un et l’autre pleinement à cet abaissement. Pour Sénèque (et Burrhus) : Dans l’acte IV v1165 : « J’appelai de l’exil, je tirai de l’armée, / Et ce même Sénèque et ce même Burrhus, / Qui depuis..

Rome alors estimait leurs vertus.

» l’aposiopèse (figure de style qui consiste à suspendre le sens d’une phrase en laissant au lecteur le soin de la compléter.

Elle révèle une émotion ou une allusion se traduisant par une rupture immédiate du discours) .manifeste son changement de point de vue et le regret de ce choix. 3 Que reproche-t-elle principalement à Burrhus puis aux deux autres dans les deux scènes (principalement visible dans l’acte I sc 2) ? Résumez par une phrase et un vers. Elle leur reproche (à Burrhus concrètement) « Vous l’ai-je confié pour en faire un ingrat ? / Pour être sous son nom les maîtres de l’état ? » (v149 et 150) selon elle, il gouverne en tenant sous leur coupe Néron.

En fait, c’est exactement ce qu’elle a fait tout au long de ses années de puissance ; en est-elle consciente ? l’usage de verbes d’action en est la preuve dans sa tirade (acte IV) 4 Comment se défend Burrhus ? Paraît-il un personnage droit ? Quelle priorité donne-t-il à sa mission d’éducateur ? V173-174 : « je répondrai, Madame, avec la liberté / D’un soldat qui sait mal farder la vérité.

» oui, il est adroit ! il revendique donc une liberté de parole. Il défend sa mission d’éducateur visant à l’émancipation de l’empereur, non à sa soumission.

V175 et suite : « Mais le doit-il madame ? Et sa reconnaissance / Ne peutelle éclater que dans sa dépendance ? » Il lui rappelle insidieusement qu’elle devrait être mère avant d’être femme de pouvoir : « Ah ! quittez d’un censeur la triste diligence ; / D’une mère facile affectez l’indulgence.

» (v 271) 5 Montrez que le récit d’Agrippine dans l’acte IV sc 2 fait d’elle un véritable monstre politique.

Pour répondre : a.

Donnez le nombre de vers de la tirade (Est-ce la première fois ou non qu’elle est en présence de Néron depuis le lever de rideau ?) b.

Montrez comment elle juge moralement les actes posés pour arriver au pouvoir.

Après avoir commenté le vers 1129, définissez le nom en politique du système par lequel la fin justifie les moyens ? c.

Relevez les étapes par lesquelles elle est passée pour arriver à ses fins. Cette tirade est un morceau de bravoure de 107 vers.

C’est la confrontation que l’on attendait depuis le début : pour la première fois. Dans une perspective machiavélique, elle développe l’idée que la fin justifie les moyens, et que toutes les actions destinées à placer son fils sur le trône sont justifiables : - - en parlant de crimes, elle ne manifeste aucune mauvaise conscience : « De tous ceux que j’ai faits je vais vous éclaircir.

» (V1118). Au vers 1129, elle montre qu’elle s’est donnée tout entière à ce projet : « Je souhaitai son lit, dans la seule pensée / De vous laisser au trône où je serai placée.

» A la fin de sa tirade, elle dit : « Voilà tous mes forfaits.

En voici le salaire » 1196.

Rien n’était donc désintéressé.

Elle attendait de Néron un retour de service. Les étapes par lesquelles elle est passée sont les suivantes : - - - - - Elle commence par une manipulation amoureuse : « Son maître, chaque jour caressé dans mes bras, / Prit insensiblement dans les yeux de sa nièce / L’amour où je voulais amener sa tendresse.

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