Brésil

« 1 / 2 25 mal1966 Série B-32 Fiche N• 1159 Brésil 1.

Le Brésil (8510000 km 2 ; 82 millions d'habitants) est le pays le plus vaste et le plus peuplé de l'Amérique du Sud.

Ses ressources humaines et matérielles, sa position géographique et son évolution politique en font potentiellement une grande puissance mondiale.

2.

Colonie portugaise pendant quatre siècles, Rio de Janeiro devint la capitale du Portugal occupé par les armées napoléoniennes puis, en 1822, celle de l'Empire brésilien, transition vers la République qui fut proclamée en 1889.

Le pays connut alors une remarquable expansion, animée par une bourgeoisie dynamique où s'incor­ poraient sans cesse de nouveaux immigrants.

De cette époque datent les grandes propriétés qui continuent de caractériser la structure agraire.

45 Ofo des terres appar­ tiennent à 1 Ofo des propriétaires.

3.

Les plaines du Sud, semblables aux pampas argentines, sont couronnées par le triangle industriel (Rio, Sào Paulo, Minas Gerais), qui produit près de 3 millions de tonnes d'acier par an et la plupart des produits manufacturés (175 000 automobiles).

En opposition, le Nord-Est présente tous les signes du sous-développement et d'im­ menses régions à l'ouest et en Amazonie demeurent à peu près inexploitées.

Pour favoriser la décentralisation, le président Kubitschek a installé la capitale à Brasilia, conçue dès maintenant comme une ville du XXIe siècle.

4.

Contre les abus d'une aristocratie de possédants appuyés par l'armée, l'agitation ouvrière et paysanne s'intensifie au lendemain de la première guerre mondiale.

On assiste alors à la Marche de la colonne Prestes, du nom du dirigeant communiste qui parvint à se maintenir à l'intérieur du pays de 1924 à 1926.

En 1930, le réformisme nationaliste de Getullo Vargas et son " Estado Nuevo » éveillent de grands espoirs populaires et dominent la vie politique jusqu'en 1954.

Mais ni Vargas, ni ses succes­ seurs n'ont pu résoudre les contradictions économiques d'un pays qui dépense plus qu'il ne gagne et souffre ainsi d'une Inflation chronique.

5.

En 1964, après une tentative gauchiste (sous les présidences Quadros et Goulart), l'armée a pris le pouvoir et le nouveau président, le maréchal Branco, confia la remise en ordre de l'économie à M.

Roberto Campos, qui n'a pu que freiner partiellement l'inflation au prix d'un mécontentement des salariés et des industriels.

Ayant aboli les anciens partis, le maréchal Branco s'est orienté vers une sorte de salazarisme modéré.

Les progrès du communisme et du castrisme semblent interrompus.

Les revendications ouvrières revêtent un caractère plus réformiste que révolutionnaire.

6.

Le Brésil possède la plus brillante tradition diplomatique de l'Amérique latine, grâce à laquelle il aspire à jouer un rôle dirigeant dans cette partie du monde en s'efforçant de surclasser l'Argentine.

Il veut être un médiateur entre les Etats-Unis et les républiques latino-américaines, servant alterhativement de porte-parole aux uns et aux autres.

C'est ainsi qu'il fut à l'origine de l'Alliance pour le progrès.

Tout en maintenant des relations avec les pays communistes, le Brésil s'ouvre largement à l'influence des Etats-Unis, qui lui fournissent 70 Ofo de ses investissements étrangers et avec lesquels il effectue 40 Ofo de son commerce extérieur. 2 / 2. »