Brésil 1983-1984 L'ombre du FMI
Publié le 12/09/2020
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Brésil 1983-1984
L'ombre du FMI
1983 a été une bien mauvaise année pour le Brésil.
Dans le Nordeste semi-aride,
la situation provoquée par une cinquième année consécutive sans pluie, aggravée
par les structures foncières anachroniques et l'absence d'une politique
adéquate, s'est transformée en un drame humain sans précédent.
Des inondations
ont ravagé le Sud du pays, leur ampleur s'expliquant par le déboisement excessif
des bassins versants des rivières.
Mais la vraie catastrophe a été économique.
A
la suite du "septembre noir" de 1982, marqué par la suspension du service de
l'énorme dette extérieure évaluée à l'époque à 90 milliards de dollars, les
négociations s'engagèrent entre le Brésil et le Fonds monétaire international
(FMI).
Si l'intervention de cet organisme auprès des banques privées créancières
permit au Brésil de "rééchelonner" à un prix souvent excessif les dettes venant
à échéance en 1984, il dut se soumettre en contrepartie à un programme draconien
de redressement, aux conséquences sociales désastreuses.
Une fois de plus,
malgré les échecs essuyés dans d'autres pays, les experts du FMI optèrent pour
la "cure de récession".
La "recette magique" du FMI
Voici les principaux ingrédients de cette "potion amère", censée maîtriser
l'inflation et produire un excédent de balance commerciale pour assurer le
service de la dette extérieure: forte contraction de la masse monétaire,
réduction des dépenses sociales de l'État et des investissements du secteur
public, suppression de toutes les subventions, y compris celles favorisant la
production de denrées alimentaires de première nécessité, dévaluations
successives du cruzeiro à un rythme supérieur à celui de l'inflation,
compression des importations, enfin "désindexation" de l'économie, commençant
par l'érosion systématique du pouvoir d'achat des salaires.
Les résultats ne sont pas fait attendre.
Au lieu de ralentir, le rythme de
l'inflation a doublé, passant à...
178% en 1983! L'excédent de la balance
commerciale, de 6,5 milliards de dollars, a été obtenu essentiellement par la
réduction des importations.
La pénurie de capitaux a porté le loyer de l'argent
à des niveaux d'usure rendant pratiquement impossible le recours au crédit pour
des investissements productifs.
La spéculation financière s'est donc emballée:
jamais les banques ne se seront portées aussi bien.
Pénalisées par la très forte
dévaluation du cruzeiro, supérieure de 25% au taux de l'inflation, les
entreprises qui s'étaient endettées à l'extérieur se sont trouvées au bord de la
faillite.
La baisse des investissements publics (et privés aussi) a porté un
coup fatal à l'industrie des biens d'équipement sur commande, réduite à
travailler au tiers de sa capacité.
La construction navale a connu le même sort.
La production industrielle a chuté au cours de l'année d'environ 8%, entraînant
une réduction du PIB de l'ordre de 4% (soit -6,5% pour le PIB par habitant!).
Les industries de São Paulo ont licencié 140 000 ouvriers en 1983 et plus de 400
000 depuis 1980.
Selon les branches et les régions, l'économie brésilienne a
régressé au cours de ces trois années au niveau de 1976 et parfois même de 1973.
Situation d'autant plus grave que dans le même temps, le taux annuel de.
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