Brésil (1981-1982) : La "libéralisation" en question
Publié le 12/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Brésil (1981-1982) : La "libéralisation" en question. Ce document contient 742 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Brésil 1981-1982
La "libéralisation" en question
L'année 1981 a mis en relief une série de mutations sociales et politiques qui
accentuent le clivage entre la société et le cadre institutionnel imposé par le
régime militaire en 1964.
Tout au long de l'année, le gouvernement a multiplié
les man œuvres juridiques et les intimidations pour diviser l'opposition
démocratique et populaire, dans la perspective des élections de novembre 1982.
Quels qu'en soient les résultats, ces élections marqueront un tournant dans
l'histoire du Brésil contemporain.
Pour la première fois depuis 1965, les
gouverneurs des États seront élus au suffrage direct, comme les conseillers
municipaux, les maires, les députés des États, les députés fédéraux et les
sénateurs.
Jamais depuis 1964 un seul scrutin n'avait concentré autant d'enjeux.
C'est donc un champ politique entièrement nouveau qui s'ouvrira au pays après
ces élections.
Une des singularités du régime brésilien, trop souvent ignorée, reste la
coexistence d'un ordre "institutionnel" de fait, qu'impliquent les pleins
pouvoirs détenus par la hiérarchie militaire, et d'un ordre constitutionnel, qui
s'appuie sur des textes et des pratiques traditionnelles conduisant
régulièrement à la tenue d'élections dans le pays.
Ainsi, l'exercice du pouvoir
dictatorial n'a jamais totalement exclu les combinaisons politiques
conservatrices qui fondent le pacte oligarchique instauré par les républicains
fédéralistes au début du siècle.
Certes, l'acte institutionnel n° 2 d'octobre
1965 abolissait les partis traditionnels et les élections directes pour les
postes de président de la République, de gouverneur d'État et de maire des
principales villes du pays.
Les élections directes pour les conseils municipaux
(instrument séculaire d'exercice du pouvoir local), les mairies de la plupart
des villes, les assemblées législatives des États, la Chambre des députés et le
Sénat, étaient cependant maintenues.
A quelques rares exceptions près, ces
élections se sont toujours déroulées aux dates prévues.
Depuis l'avènement du régime militaire, le pays a ainsi connu des scrutins
électoraux tous les deux ans.
Compte tenu de la forte décentralisation politique
et administrative - dont le fédéralisme est à la fois cause et effet -, une
multitude de mandats électifs concernant les 4 000 municipalités et les 23 États
de la Fédération ont été régulièrement redistribués: quarante mille postes de
conseillers municipaux, trois mille postes de maire, un millier de députés élus
aux assemblées législatives des États, ainsi que cinq cents sièges de sénateurs
et de députés fédéraux, choisis au suffrage direct comme tous les autres élus
populaires.
Le brassage régulier des oligarchies locales - qui restent l'alpha et l'omega du
pouvoir réel dans la plupart des régions - s'est donc poursuivi au sein d'une
société marquée par d'importantes mutations démographiques et économiques.
C'est
la raison pour laquelle la politique brésilienne ménage des espaces de liberté -
contrairement aux autres dictatures du Cône sud -, même si le pouvoir central
demeure aux mains d'autocrates.
La crise de la "politique politicienne".
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Vietnam (1981-1982): La "collectivisation" en question
- Brésil (1980-1981): Les limites de la "libéralisation"
- Thaïlande (1981-1982): Le roi en première ligne
- Zaïre (Congo-Kinshasa) (1981-1982): L'après-Mobutu a commencé
- RDA (1981-1982): L'autre Allemagne