Brandt Willy
Publié le 18/05/2020
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Brandt Willy (Karl Herbert Frahm, dit)
Homme politique allemand
* 18.12.1913, Lübeck
+ 8.10.1992, Unkel
Militant au sein des Jeunesses socialistes, il entre en 1931 au parti socialiste
des travailleurs (SAP), fraction de gauche du parti social-démocrate (SPD).
A
l'avènement du nazisme, il émigre en Norvège, où il devient citoyen norvégien et
travaille comme journaliste sous le nom de Willy Brandt.
À la fin de la guerre, Brandt revient dans son pays et reprend alors la
nationalité allemande.
Plusieurs étapes importantes marquent sa longue carrière
politique : de 1950 à 1957, il est député de Berlin au Bundestag, puis, de 1957
à 1966, maire de Berlin-Ouest.
Président du parti social-démocrate de 1964 à
1987, il est nommé en 1966 ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier
du gouvernement de coalition de Kurt Georg Kiesinger, avant d'être élu à son
tour chancelier en 1969 et de diriger cinq années durant le gouvernement de
coalition SPD-FDP.
Dès son accession au poste de maire de Berlin, Brandt travaille efficacement à
l'avenir de Berlin-Ouest.
Avec la nouvelle Ostpolitik qu'il engage en tant que
ministre des Affaires étrangères, sous le thème du "changement par le
rapprochement" et dans le contexte de la politique de détente des grandes
puissances, il oeuvre notamment à améliorer les relations avec les voisins
orientaux de l'Allemagne (relations diplomatiques avec la Roumanie en 1967,
reprise des relations avec la Yougoslavie en 1968).
Au poste de chancelier,
soutenu par son ministre des Affaires étrangères Walter Scheel (FDP), il
intensifie sa politique d'ouverture vers l'Est (traités avec l'Union soviétique
et la Pologne en 1970, avec la Tchécoslovaquie en 1973).
Il permet ainsi la
conclusion des accords de Berlin en 1971.
Avec la RDA, Brandt cherche à
instaurer une "cohabitation mutuelle" et rencontre le Premier ministre Willi
Stoph à Erfurt et Kassel en 1970.
Tous ses efforts pour une "politique de
réconciliation entre anciens ennemis" lui valent d'être le premier Allemand de
l'après-guerre à recevoir le prix Nobel de la paix en 1971.
Mais Brandt ne s'intéresse pas seulement à la politique étrangère et mène à bien
de nombreuses réformes politiques et sociales, jugées cependant insatisfaisantes
aux yeux de nombre de ses concitoyens qui se détachent progressivement de lui.
Et lorsqu'en 1974 éclate l'affaire de l'espion Guillaume, l'un de ses proches
conseillers, il doit démissionner.
Il reste cependant président du SPD jusqu'en 1987 et siège au Parlement européen
de 1979 à 1983.
Opposé en matière de sécurité à son successeur à la
chancellerie, Helmut Schmidt, il salue sans réserve la réunification de
l'Allemagne.
– Écrits biographiques : "Au-delà du jour" (1974), "Rencontres et
points de vue.
Les années 1960–1975" (1976), "À gauche et libre.
Mon parcours
1930–1950" (1982) "Mémoires" (1989).
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