Personnages PersonnalitésC’est un entraîneur de football américain, il est ici président des jurés.
Publié le 08/12/2021
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C’est un entraîneur de football américain, il est ici président des jurés. Il devait avoir un fort caractère mais cela n’est pas le cas, c’est une personne conciliante qui ne prend pas ou peu d’initiatives, même si il se montre susceptible lorsque sa manière de présider les jurés est remise en question, mais c'est un des jurés les plus calmes. Il suggère à ses compères de prendre la parole mais ne la prend pas lui même. En tant que président, il est le seul à communiquer avec le gardien, notamment pour lui demander d'apporter l'arme du crime et le plan de l'appartement du témoin. Il arbitre plus qu'il ne conduit les débats. Il vote initialement « coupable » puis « non coupable ».
C’est un employé de banque américain, chétif, il devient vite la tête de turc des jurés numéro 3, 7 et 10. Il paraît être le juré le moins sûr de lui, mais se montre l'un des plus courtois. Il vote « coupable » au début mais change assez vite d'opinion après une brillante argumentation du juré no 8. Il va essayer de concilier, tout en restant en retrait (ce sera le premier à proposer son aide lors de la scène de reconstitution).
C’est le patron d'une société de livraison, il est le juré le plus colérique et le plus intransigeant. Il s’agit d’un personnage sanguin et sentimental à la fois, il fait parti des personnes qui fondent leurs décisions et leurs valeurs sur des sentiments, et qui par conséquent prennent les choses très à cœur. Pendant quasiment tout le débat, il demeure persuadé que l'accusé est coupable. Grossier et violent, il en vient presque à agresser physiquement le juré no 8. En dernier lieu, il se retrouve seul à voter « coupable » avant de se raviser en éclatant en sanglots. Son acharnement s'explique par la relation conflictuelle qu'il entretient avec son propre fils.
Le juré numéro 4 est un courtier, calme, concentré, égocentrique, hautain et d'apparence soignée, il aborde ce jugement de façon rationnelle, se fiant uniquement aux preuves et aux témoignages apportés. Il est le seul tout au long du film à ne pas laisser transcrire ses sentiments, on peut le noter par le fait qu’il n’enlèvera pas sa veste malgré la forte chaleur, signe de rempart contre l’émotion. Longtemps persuadé de la culpabilité de l'accusé, il est l'avant-dernier juré à changer son vote en faveur du suspect. L'argument décisif qui suscite son incertitude envers un témoignage est lié à un élément le concernant également, à savoir le port de lunettes.
Le juré 5 est un homme, au chômage, comme les autres, il vote « coupable » au début mais finit par voter « non coupable ».Il essaye de se revaloriser, par ses habits par sa distance, il essaye de copier le jury 8 dans le sens ou celui-ci modère et tempère ses paroles. Ayant grandi dans le même quartier sensible que l'accusé, il comprend mieux que personne son environnement brutal. C'est lui qui apprend aux autres jurés comment on se sert d'un couteau à cran d'arrêt, semant ainsi le doute dans leur esprit au sujet d'un témoignage à charge, ce qui fait de lui une aide précieuse pour le juré no 8.
Cet homme est un peintre en bâtiment, il vote « coupable » au début et semble être assez sûr de lui. Il n'intervient pas beaucoup pendant les débats, peut-être en raison d'un complexe d'infériorité lié à sa condition d'ouvrier. En effet, il manque de confiance en lui et a tendance à se décrédibilisé, cela peut se voir dans sa phrase « je ne suis qu’un simple ouvrier ».Il intervient pour recadrer le juré no 3 manquant de respect au no 9 (la personne âgée), et au no 7 car lassé de ses sarcasmes, mais sans effet car ce dernier lui répond, faisant référence à son statut d'ouvrier plus bête que les autres et qu'il peut « écouter tout ce qu'on dit ».
Le juré 7 est un représentant de commerce volubile et ne montre pas le moindre intérêt pour le procès. C’est le personnage qui représente les personnes festives, passionnées, c’est un homme dynamique, qui parle plus qu’il n’écoute, qui pense tout haut (scène du ventilateur) et qui a tendance à agir plutôt que penser. Il est, comme le juré no 10 remplis de préjugés sur les quartiers pauvres, et ne pense qu'à arriver à l'heure à un championnat de baseball, qu'importe la décision finale. Il change son vote, pensant que le mieux pour aller le plus vite est de suivre la direction du vent, ce qui provoque la colère du juré no 11.
Il s’agit du personnage principal joué par Henry fonda. Il se caractérise par sa confiance en lui, son sang froid et son sens de la réflexion. M. Davis est un architecte, il est le seul juré à voter « non coupable » au début de la délibération. Il ne proclame jamais l'innocence de l'accusé mais assure qu'il a un « doute valable » quant à sa culpabilité, pour que les autres jurés reviennent sur certains éléments du procès avant d'envoyer le jeune homme se faire tuer. Il va alors tout faire pour convaincre les autres jurés, de voter « non coupable » en augmentant les doutes possibles. Sa tactique est de s'attaquer aux raisonnements, jamais à ses contradicteurs. Il se distinguera des autres par la tache qu’il va accomplir : il se fait architecte du débat en le construisant et justicier par son costume rappelant celui du chevalier blanc, redresseur de la justice.
M. McCardle, le plus âgé des jurés, représente la sagesse et l'expérience. Il se détache par sa capacité a comprendre son entourage et son charisme, malgré son corps frêle, celui-ci est respecté et écouté par ses pairs. Face à l'isolement initial du juré no 8, il vote « non coupable » lors du second tour afin de prolonger les délibérations et laisser davantage de temps à l'architecte de développer ses arguments. Grâce a son expérience en temps que personne de grand âge, il parvient à comprendre l'état d'esprit de l'un des témoins, également âgé, et à démontrer que le témoignage de celui ci n’est pas des plus fiables. À la fin des débats, il expose le dernier argument valable et achève de convaincre les jurés réfractaires. Il est d'une grande aide au juré no 8 durant tout le film.
Le juré 10 est un homme grincheux et raciste, c’est un gérant de garage. Il représente les valeurs du passé, le conformisme. Effectivement, celui ci parle peu mais lorsqu’il parle cela sera toujours dans l’excès (il cri). En effet, comme le juré no 3, il n'hésite pas à agresser verbalement les autres jurés qui profèrent des avis opposés aux siens. Il reste longtemps persuadé que l'accusé est coupable mais son obstination se base sur ses préjugés à l'encontre des individus issus des quartiers défavorisés. Il finit par céder en constatant son isolement, avec la lassitude manifestée par les autres jurés envers ses propos intolérants.
C’est un horloger, plutôt calme et très bien élevé, il aurait probablement des origines étrangères à cause de son accent. Son attachement pour la démocratie de son pays d'adoption laisse supposer qu'il a quitté son pays natal en proie à un régime politique limitant les droits individuels. Il attache une grande importance à la rationalité des faits, aux failles du procès et à l'éthique.
C’est un rationnel, il prend peu la parole et lorsqu’il le fait c’est pour exposer des faits précis (date, heure, lieu). Il a aussi une forte prestance, lorsqu’il parle il s’exprime par un langage soutenu, et arrive ainsi à attirer l’attention.
Le publicitaire est le juré qui change d'avis le plus fréquemment. Il vote d'abord « coupable » puis, sous l'influence du juré no 3, se ravise à deux reprises. Il déclare au début que le procès le passionne ; par la suite, il est facilement distrait et la reconstitution des témoignages contre l'accusé ne semble pas l'intéresser autant que les autres jurés. Il est celui que l'on entend le moins durant le débat
Le publicitaire représente une personne influençable, la seule reconnaissance qu’il a pour lui-même est l’attachement à son travail, qu’il prend comme référence pour montrer son intelligence. Nous pouvons observer son manque de confiance en lui à travers deux détails : d’abord dès qu’il s’exprime, il met ses lunettes de manière à se donner un air intelligent, sérieux. De plus, son sourire incessant tel un sourire nerveux, montre son manque de confiance en lui.
Ce film montre clairement à quel point la parole est forte et qu’ elle peut être très puissante. Lors de notre cours nous avons vu qu’un homme qui est éloquent, qui maîtrise à la perfection le langage , les mots et la manière de bien s’exprimer, détient une grande force. Ici, le juré huit est cet homme, seul contre tous, il arrive petit à petit à ce que tous les autres homme se rangent de son côté. N’est ce pas ici là une grande preuve de force et de pouvoir ? Cependant cette force peut être dangereuse, et comme nous l’avons vu en cours avec Socrate et Platon nous pouvons venir à nous demander si la rhétorique est bonne à utiliser. Les deux philosophes eux, sont contre, ils critiquent les sophistes car la rhétorique est peut être «l’art de bien parler» pour eux, mais pour Socrate la rhétorique est «l’art du mensonge». L’enjeu dans notre cours comme dans le film n’est pas forcément de savoir si c’est bien ou mal mais jusqu’où vas la valeur politique et morale de la rhétorique ?
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