Bouvines
Publié le 05/12/2021
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France. 1214
En 1212 se forma contre Philippe Auguste une coalition qui réunissait le roi d'Angleterre Jean sans Terre, que Philippe avait entrepris de dépouiller systématiquement de ses possessions françaises, l'empereur Otton de Brunswick, allié de longue date de Jean sans Terre, et Renaud, comte de Boulogne. Les coalisés réussirent, en juillet 1212, à s'assurer le concours éventuel de Ferrand de Portugal, comte de Flandres. C'est Philippe qui passa à l'attaque contre Ferrand, pour châtier un vassal peu sûr. Il fut rapidement sous les murs de Gand, mais Ferrand s'allia immédiatement à l'Angleterre. Philippe dut battre en retraite, après avoir rasé Lille. Les coalisés décidèrent alors une attaque sur deux fronts. Jean sans Terre débarqua à La Rochelle en février 1214, passa la Loire en juin, mit le siège devant la Roche-au-Moine, près d'Angers, le 19 juin, et fut mis en déroute sous les murs de cette forteresse, par le fils de Philippe Auguste, Louis, le 2 juillet 1214. Cependant, les Impériaux, les Lorrains, les Flamands et des mercenaires anglais avaient pénétré dans le Nord de la France. Le 27 juillet 1214, qui était un dimanche, jour inhabituel pour une bataille en ce temps, par une chaleur torride, Philippe, qui marchait sur Lille, rencontra le gros de leurs forces, à Bouvines, sur la Marcq, au sud-est de Lille. Le choc frontal fut acharné ; Philippe, désarçonné, manqua périr, de mémo que l'empereur Otton. Celui-ci réussit à s'échapper, mais l'aigle d'or impériale fut prise. Ferrand de Flandres fut pris aussi, et Renaud de Boulogne également, celui-ci après une héroïque défense. Au coucher du soleil, ne résistaient plus que sept cents Brabançons des troupes impériales, qui se firent tuer jusqu'au dernier. Parmi les prisonniers, on dénombra cinq comtes et vingt-cinq barons portant bannière. Bouvines marqua l'écrasement de la féodalité rebelle par le pouvoir capétien ; on a voulu y voir « le premier événement national de notre histoire «, et il est certain que la victoire royale suscita l'enthousiasme populaire. Bouvines fut un désastre pour Otton, que détrôna, en 1215, son rival Frédéric II de Staufen. Enfin, ses défaites à la Roche-au-¬Moine et à Bouvines affaiblirent tellement la position de Jean sans Terre en Angleterre, où il rentra en octobre 1214, qu'il fut contraint, en avril 1215, d'accepter la Grande Charte.
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