Boudon

« 1 Boudon Né en 1934 Il a été professeur à la Sorbonne, en philosophie sociale. S’inspire entre autres de Weber, de Pareto, de Simmel. Utilise beaucoup la sociologie quantitative et les mathématiques Ne fait pas de terrain, pas de recherches empiriques Utilise quelques enquêtes, mais écrit surtout à mains levées. Dès le début de sa carrière (soutient sa thèse en 1958), il critique vivement le structuralisme, alors très dominant en France. En France, il est soutenu par Raymond Aron, qui fut son directeur de recherche pour sa thèse complémentaire.

Aron est le même qui a fait la reconnaissance de Toqueville en France, à partir de la seconde moitié du XXième siècle. Il effectue plusieurs séjours aux Etats-Unis. Pour lui, l’individu est, en premier lieu, le niveau pertinent de l’analyse sociologique.

Ce, parce qu’il est le seul ce dernier peut donner un sens à son action. Il refuse donc de puiser ses explications dans l’histoire et dans des pratiques inconscientes reproduites par les individus : la sociologie doit se faire en étudiant les comportements individuels, et notamment les comportements conscients. Il refuse les théories « globalisantes » du holisme. Pour lui, si l’on caricature, Etat, institution, conscience collective, etc., ce sont des mots. Il n’étudie pas la réalité sociale dans son ensemble, mais plutôt des questions sur elle. La sociologie doit chercher la cause des phénomènes macroscopiques dans les phénomènes microscopiques ; le social n’est que la somme des comportements individuels ; le tout est égal à la somme des parties. Pour étudier un phénomène, « il est indispensable de reconstruire les motivations des individus et d’appréhender ce phénomène comme le résultat de l’agrégation des comportements individuels dictés par ces motivations » On voit qu’il s’inspire donc beaucoup de la sociologie dite « compréhensive » de Weber. Il faut trouver le sens subjectif des actions des individus : ce qu’ils veulent faire.. »