BossuetL 'Aigle de M eauxL a grande voix moralisante de Bossuetplane sur tout le siècle de Louis XIV.
Publié le 18/05/2020
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L'Aigle de Meaux
La grande voix moralisante de Bossuet
plane sur tout le siècle de Louis XIV.
Orateur, sermonnaire, historien, essayis
te,
le prélat domine la littérature religieu
se de son temps.
Son art, son génie sont
moins dans ses idées, simples et tradi
tionnelles, que dans l'originalité de ses
expressions, leur audace, la force percu
tante de ses images, la musicalité,
le mouvement équilibré et grandiose de sa
phrase.
Son style, épuré et serré, n'en est
pas moins fougueux et lyrique.
Inspiré de
la Bible et des
Pères de l'Eglise, disciple
de saint Thomas, champion du dogme
catholique dans
le cadre d'un classicis
me parfait, il sait provoquer l'émotion et
toucher les sensibilités.
Jacques-Bénigne Bossuet est
né bour
geois de Dijon, fils de magistrat.
Il com
mence ses études chez les jésuites et les
termine à
Paris, au célèbre collège de
Navarre, par un doctorat en théologie.
Ordonné prêtre en
1652 et archidiacre
de la cathédrale de Metz, il rencontre «Monsieur Vincent» (saint Vincent de Paul) dont l'influence sur son orienta
tion spirituelle est certaine.
Pendant dix
ans
{1659-1669), il s'illustre comme pré
dicateur, le plus souvent au Louvre et
devant la cour.
Ses sermons {il en pro
noncera plus de sept cents au cours de
sa vie) sont moins connus que ses orai
sons funèbres, dont les plus célèbres
contiennent les portraits éblouissants
d'Henriette d'Angleterre, de la duchesse
d'Orléans, du prince de Condé, de
Michel Le Tellier, d'Anne de Gonzague,
de la princesse Palatine ...
Nommé évêque de Condom en
1669 et
précepteur du dauphin en 1670, Bossuet
1627-1704
res1gne ses fonctions épiscopales et se consacre entièrement à son devoir péda
gogique jusqu'en 1681.
A cette date, il est nommé évêque de Meaux, d'où son
surnom glorieux, «l'Aigle de Meaux>>.
Tout en administrant son diocèse, Mgr
de Meaux, académicien depuis 1671, compose ses grands ouvrages: Histoire des variations des Eglises protestantes {1688), Maximes et réflexions sur la comédie (1694), Relation sur le quiétis
me (1698); il reprend et complète sa Politique tirée de l'Ecriture sainte, écri
te pour l'enseignement de son royal
élève.
Bossuet, en vrai Français du
XVII• siè cle, est gallican.
Cependant, craignant
tout schisme, il lutte sa vie entière pour
l'unité de la foi, évidemment sous la
bannière catholique.
C'est dans ce sens
qu'il combat
le protestantisme dès son
premier ouvrage, Réfutation du catéchis
me de Paul Ferry (1655); mais, s'il
approuve la révocation de l'édit de Nan
tes
(1685), il préférera toujours la per
suasion à la manière forte; il a obtenu
ainsi, semble-t-il, bon nombre de conver
sions.
Le ton de polémique passionné,
il le réserve à son duel avec Fénelon à
propos du quiétisme, doctrine mystique
qui heurte sa confiance dans la raison.
Au reste,
il a le dernier mot: en 1699, Rome condamne le quiétisme; Fénelon
s'incline; Bossuet triomphe.
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