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Bosnie-Herzégovine (2004-2005) Nouvelle phase du processus de paix

Publié le 12/09/2020

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« Bosnie-Herzégovine 2004-2005 Nouvelle phase du processus de paix L'année 2004-2005 a été marquée par les efforts de la communauté internationale pour renforcer, par des réformes accélérées, l'État central bosniaque faible et peu efficace issu des accords de paix de Dayton de 1995, afin qu'il remplisse les conditions nécessaires au démarrage du processus d'intégration à l'Union européenne (UE).

Le but était, d'une part, de transférer à moyen terme l'essentiel des tâches internationales afférentes au processus de paix et de démocratisation à l'UE, d'autre part de démonter le quasi-protectorat exercé par le Bureau du haut représentant Paddy Ashdown (OHR) pour laisser les forces internes de la société poursuivre les réformes par elles-mêmes. La transition entre la « phase de Dayton » et la « phase de Bruxelles » du processus de paix, amorcée l'année précédente, a franchi une étape en décembre 2004 : les troupes de paix jusque-là commandées par l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) sont passées, sous le nom d'Eufor (Force de l'Union européenne en Bosnie-Herzégovine), sous la responsabilité de l'UE.

L'OHR a par ailleurs orienté ses efforts en matière d'institutions et de vie politique en fonction des conditions fixées par l'UE à la signature d'un accord d'association avec la Bosnie-Herzégovine.

Les tentatives de renforcer l'État central aux dépens des deux entités à base ethnique qui le composent – République serbe (RS) et Fédération de Bosnie-Herzégovine (croato-bochniaque) – se sont heurtées à la résistance des partis nationalistes dominants bochniaque, serbe et croate.

Même les efforts déployés par P.

Ashdown pour développer, dans le cadre constitutionnel existant, les compétences des institutions de l'État commun ont débouché sur des conflits ouverts, surtout avec les forces politiques de la RS. L'OTAN ayant refusé d'admettre la Bosnie dans son Partenariat pour la paix au motif que la RS n'avait pas livré au TPIY (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie) les anciens dirigeants politique et militaire Radovan Karadzic et Ratko Mladic ainsi que d'autres criminels de guerre présumés recherchés, P. Ashdown a démis de leurs mandats, en août 2004, 59 personnalités politiques bosno-serbes – entre autres, Branko Djeric, ministre de l'Intérieur de la RS, et Dragan Kalinic, président du parlement de la RS et du principal parti serbe, le SDS (Parti démocrate serbe, parti de Karadzic).

P.

Ashdown a aussi destitué des fonctionnaires de police et des notables politiques locaux de la République serbe et il a annoncé vouloir transférer à l'État central les compétences politiques en matière policière et militaire.

Le Premier ministre de la RS, Dragan Mikerevic, et la plupart des ministres serbes du gouvernement central ont alors démissionné.

La crise constitutionnelle a pris fin en février 2005, avec l'entrée en fonction d'un nouveau gouvernement de la RS dirigé par Pero Bukejlevic (SDS) et le retour des représentants serbes au Conseil des ministres central.

Cependant, les représentants serbes ont refusé que la police soit réorganisée territorialement selon des critères non ethniques.

Cela a été le plus gros revers subi jusqu'alors par le processus d'intégration à l'UE.. »

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