Bosnie-Herzégovine (1998-1999): L'impossible reconstruction
Publié le 12/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Bosnie-Herzégovine (1998-1999): L'impossible reconstruction. Ce document contient 742 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Bosnie-Herzégovine 1998-1999
L'impossible reconstruction
Deux ans après la signature des accords de Dayton (14 décembre 1995), l'année
1998 avait semblé annoncer enfin un épuisement des logiques nationalistes.
En
janvier 1998, fort des nouveaux pouvoirs que lui avait conférés la conférence de
Bonn (décembre 1997), le haut représentant de l'ONU Carlos Westendorp a tranché
plusieurs questions en suspens (adoption des lois sur la citoyenneté et la
monnaie, introduction de plaques d'immatriculation et de passeports communs,
choix du nouveau drapeau bosniaque), surmontant ainsi la paralysie des
institutions communes.
Au même moment, la crise politique ouverte en juillet
1997 en République serbe (de Bosnie) aboutissait à l'élection du
social-démocrate Milorad Dodik comme nouveau Premier ministre, le Parti
démocratique serbe (SDS) perdant ainsi le contrôle du pouvoir exécutif dans
cette zone.
M.
Dodik s'empressa alors de briser l'isolement de la République
serbe et d'obtenir des aides économiques substantielles.
Dans les deux cas,
toutefois, les espoirs apparus en début d'année se sont vite évanouis.
Le renforcement de l'autorité du haut représentant et des organisations
internationales présentes en Bosnie-Herzégovine a transformé celle-ci en
véritable protectorat, comme l'ont montré l'imposition de diverses mesures
institutionnelles et législatives (constitution des conseils municipaux,
adoption de lois sur la propriété immobilière et la privatisation),
l'établissement d'un contrôle étroit sur les médias, ou encore l'application de
sanctions financières contre les municipalités récalcitrantes.
Toutefois, la
politique de la carotte et du bâton n'a pas suffi à faire de l'année 1998 celle
du retour des réfugiés: le nombre de "retours minoritaires" n'a été que de 14
500 dans la Fédération croato-musulmane et de 2 000 en République serbe (sur 2
100 000 personnes déplacées entre 1992 et 1995).
De même, sur le plan
économique, l'aide internationale (1,25 milliard de dollars en 1998) n'a pas
permis de réduire les écarts entre les deux entités (salaire mensuel moyen en
1998: 300 marks allemands dans la Fédération et 130 en République serbe) ni de
réduire de façon significative un chômage endémique (taux de chômage en 1998: 50
% dans la Fédération et 60 % en République serbe).
Surtout, malgré d'énormes moyens, les acteurs internationaux ne sont pas
parvenus à atténuer les peurs et les clivages qui empêchent une véritable
réintégration politique et humaine de la Bosnie-Herzégovine.
Cet échec s'est
reflété lors des élections générales organisées les 12 et 13 septembre 1998,
marquées par une nouvelle victoire des partis nationalistes.
Dans la Fédération
croato-musulmane, ceux-ci ont obtenu 69 % des voix (49 % pour la coalition
musulmane conduite par le Parti de l'action démocratique - SDA, 20 % pour la
Communauté démocratique - HDZ).
En République serbe, les modérés de la coalition
Sloga ("Entente") ont recueilli moins de voix (31 %) que les ultranationalistes
du SDS et du Parti radical serbe - SRS (35 %).
Le radical Nikola Poplasen est
parvenu à évincer la nationaliste modérée Biljana Plavsic de la présidence de la
République.
Alors que les relations croato-musulmanes restaient au point mort (comme l'a
montré en novembre 1998 le rejet par le SDA d'un accord sur les relations.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Bosnie-Herzégovine (1997-1998)
- Bosnie-Herzégovine (1999-2000): Évolutions prometteuses ?
- Turquie (1998-1999): Une année de forts remous
- Tunisie (1998-1999) Climat économique favorable sur fond d'autoritarisme politique
- Turquie (1998-1999) Une année de forts remous