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Bosnie-Herzégovine (1996-1997)

Publié le 12/09/2020

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« Bosnie-Herzégovine 1996-1997 Les élections générales du 15 septembre 1996, supervisées par l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), devaient permettre la mise en place des nouvelles institutions définies par les accords, de Dayton (14 décembre 1995), et ouvrir la voie à une progressive réintégration politique de la Bosnie-Herzégovine, après trois ans et demi de conflit (avril 1992-novembre 1995) et une partition de fait entre la République serbe et la Fédération croato-musulmane. Le fait que 2 100 000 personnes (plus de 50 % de la population bosniaque) ont été déplacées lors du conflit, associé à la présence de 200 000 réfugiés serbes de Croatie en République serbe, a favorisé diverses manipulations des registres électoraux.

Les autorités serbes, en particulier, ont exercé des pressions pour que les réfugiés s'inscrivent dans certaines municipalités stratégiques telles que Brcko.

Face aux polémiques provoquées par ces manipulations, l'OSCE a dû reporter la tenue des élections municipales. La campagne électorale s'est déroulée dans un climat tendu, les candidats d'opposition étant victimes de violences de la part des partis nationalistes au pouvoir depuis 1990.

Sans surprise, ces trois partis ont remporté le scrutin haut la main (Parti de l'action démocratique - SDA, musulman: 40 % des voix; Parti démocratique serbe - SDS: 22 %; Communauté démocratique croate - HDZ: 14 %; listes d'opposition: 24 %).

Le SDA et le HDZ ont dominé les institutions de la Fédération croato-musulmane, et le SDS celles de la République serbe.

Les forces politiques qui ont conduit à la guerre en sont donc sorties renforcées. Dans ces conditions, il n'était pas surprenant que le processus de réintégration de la Bosnie-Herzégovine soit resté au point mort.

Malgré les pressions incessantes du haut représentant de l'ONU Carl Bildt, les institutions centrales (Présidence, gouvernement et Parlement) n'ont pas pu fonctionner efficacement. Les trois membres de la Présidence (Alija Izetbegovic - SDA, Momcilo Krajisnik - SDS, Kresimir Zubak - HDZ) se sont réunis une première fois en octobre 1996, et ont désigné A.

Izetbegovic comme président pour une durée d'un an.

Mais l'existence formelle de cette présidence n'a pas stoppé la décomposition politique et humaine de la Bosnie-Herzégovine. La République serbe s'est tenue à l'écart des institutions centrales, et a signé, le 28 février 1997, un accord la liant économiquement, culturellement et diplomatiquement à la République fédérale de Yougoslavie (RFY, réunissant la Serbie et le Monténégro).

La Fédération croato-musulmane, quant à elle, s'est trouvée paralysée par les rivalités entre le SDA et le HDZ.

Malgré l'adoption de lois sur les finances, la police et la défense, elle est restée une coquille vide.

Le HDZ a maintenu l'"Herceg-Bosna", république croate autoproclamée, et certains responsables du SDA ont évoqué l'idée d'une partition définitive. Dès lors, tout retour des réfugiés se révélait impossible, quelques tentatives isolées ayant donné lieu à de violents incidents en République serbe et à Mostar.

La question des réfugiés est restée le problème social le plus grave en Bosnie-Herzégovine, avec des implications économiques et juridiques très importantes, comme l'illustrait en particulier la question cruciale du logement.. »

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