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Bosnie-Herzégovine (1991-1992)

Publié le 12/09/2020

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« Bosnie-Herzégovine 1991-1992 L'histoire de ce siècle avait "commencé" avec l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin 1914, qui date symboliquement les débuts de la Première Guerre mondiale.

S'achèvera-t-il avec Sarajevo coupée en deux, l'ouest étant occupé par les Serbes et l'est occupé par les Musulmans de Bosnie? Le pouvoir issu des élections de novembre-décembre 1990 était un gouvernement de coalition partagé entre le Parti musulman de l'action démocratique (le président de la république Alija Izetbegovic), le Parti démocrate serbe de Radovan Karadzic (le président de l'Assemblée Momcilo Karadjik) et le parti Communauté démocratique croate (le Premier ministre Jure Pelivan).

Dans le contexte de décomposition de la Yougoslavie, ce pouvoir bosniaque, dont la structure fait songer au pacte libanais de 1943, a essayé de jouer les médiateurs.

En avril 1991, la Bosnie a proposé une confédération à deux vitesses, où les deux républiques du Nord (Slovénie et Croatie), où les velléités séparatistes étaient les plus fortes, auraient eu des liens plus relâchés avec la Fédération.

Tous les sondages de l'époque montraient que la plupart des habitants voulaient demeurer dans la Fédération sous condition que la Croatie y demeure: Musulmans (ce terme désigne ici les populations islamisées de langue serbo-croate) et Croates ne voulaient pas se retrouver sous la domination des Serbes.

La sécession réussie de la Croatie (dont l'indépendance a été reconnue par les États de la CEE le 15 janvier 1992) a donc eu pour conséquence une volonté d'indépendance de la Bosnie-Herzégovine.

Cela ne pouvait que déclencher une violente opposition des Serbes de Bosnie (34% à 38% de la population).

Dans un premier temps, jusqu'au 15 octobre 1991, un calme paradoxal régna cependant: chaque communauté semblait craindre le geste fatal qui étendrait la guerre.

Le 28 juillet 1991, à Sarajevo, une manifestation importante, rassemblant plus de 100 000 personnes, prônait la paix et le maintien des liens entre les peuples de Yougoslavie.

Mais le 15 octobre 1991, la majorité croato-musulmane, c'est-à-dire catholico-islamique, votait en faveur de la souveraineté de la Bosnie.

En représailles, les députés serbes quittèrent le Parlement et trois "républiques autonomes serbes" furent autoproclamées: une au nord de la Bosnie, près de Banja Luka, sur un large territoire, une en Herzégovine orientale et une en "Romanija", à l'est de Sarajevo.

Ces contestations de souveraineté, par extensions successives, ont atteint les deux tiers du territoire de la république.

Dans son avis du 11 janvier 1992, la commission Badinter a subordonné la reconnaissance internationale de la Bosnie-Herzégovine à un référendum, lequel fut organisé le 1er mars 1992.

Le tiers serbe de la population s'abstint; les autres votèrent pour l'indépendance.

Mais le jour même, en soirée, les milices serbes ouvrirent le feu.

Une longue guerre commençait, opposant principalement Musulmans et Serbes.

Les Croates pour leur part ont été tentés de passer un accord avec les Serbes pour obtenir un partage qui laisserait à la Croatie l'Herzégovine occidentale (négociations "secrètes" de Gratz à la fin avril 1992).

Cela a encore été confirmé, le 3 juillet 1992, par la proclamation d'une "république d'Herceg Bosna" croate en Herzégovine occidentale, avec pour capitale théorique Mostar et pour capitale réelle le bourg de Grude, mieux protégé.

En juillet 1992, les Musulmans ne contrôlaient plus qu'un territoire inférieur à 10% de la région.. »

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