Bonnets Rouges et Bonnets JaunesSous l'aile protectrice des Trois JoyauxAttribut de certains rites, la Coiffe est devenue signe emblématiquedes écoles dites des Anciens (rouge) et des Modernes (jaune).
Publié le 23/05/2020
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Bonnets Rouges et Bonnets Jaunes
Sous l’aile protectrice des Trois Joyaux
Attribut de certains rites, la Coiffe est devenue signe emblématique
des écoles dites des Anciens (rouge) et des Modernes (jaune).
Au cours
de l’évolution locale de la doctrine bouddhiste, quatre ordres
principaux sont apparus sur le haut plateau tibétain.
Après une
première vague de traduction des textes fondateurs, on assiste au VII e
siècle à la naissance de l’école Nyingma, dont les adeptes sont
généralement appelés les Anciens et se réclament de l’héritage du sage
Padmasambhava.
Après de sanglants affrontements politiques et religieux aux siècles
suivants, qui faillirent anéantir la Bonne Loi et remettre en selle les
croyances antérieures, la nouvelle floraison de la doctrine donne
naissance aux écoles Sakya et Kagyu.
D’autres courants fleurissent à
leur tour autour de maîtres spirituels qui, se fondant sur une
interprétation personnelle des textes, enrichissent la réflexion
philosophique et forment leurs disciples à l’exercice d’une voie d’accès
particulière à l’Éveilé.
Se faisant et se défaisant à un rythme aléatoire, souvent ancrés en un
lieu reculé à la suite de la présence sur place d’un ermite ou d’un
ascète, certains ordres mineurs durent l’espace d’une existence
humaine – celle du maître.
D’autres perdurent et se déploient sur des
chemins buissonniers toujours plus ou moins proches de l’Octuple
Sentier.
Tel est le cas notamment au sein de l’ordre Kagyu, qui connaît
nombre d’avatars, ou de l’école Kadampa, originellement associée au
monastère de Réting et dont l’influence demeure marquante dans
l’ordre Geloug.
Dernière venue sur la scène colorée du bouddhisme tibétain, l’école de
“ ceux qui pratiquent la vertu ” doit sa naissance au grand érudit
réformateur Tsong-Khapa, qui fonda en 1409 le célèbre monastère de
Ganden, après avoir puissamment contribué à la création de ceux de
Sera et Drépung.
Ces trois grandes universités monastiques sont
d’ailleurs toujours considérées comme “ les Trois Piliers du Tibet ”.
Les Geloug-pa finirent d’ailleurs par prendre la préséance sur les
autres (Nyingma-pa, les Sakya-pa et les Kagyu-pa) en raison
principalement de l’affirmation sur le plan politique du dalaï-lama,
lignée de transmission des savoirs et de la sagesse se réclamant de la
réforme de Tsong-Khapa..
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