Bolivie 2001-2002 Poussée protestataire
Publié le 12/09/2020
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Bolivie 2001-2002
Poussée protestataire
Malade, le président Hugo Banzer a été remplacé le 6 août
2001 par le vice-président Jorge Quiroga.
Sur
fond de crise économique - le PIB par habitant est passé de 994 do
llars É.-U.
en 2000 à 938 en 2001 -, le
nouveau chef de l'État s'est trouvé confronté à des vagues d
e protestations, principalement paysannes.
À
peine avait-il réussi à débloquer l'altiplano en signant, fin a
oût 2001, un accord avec le leader aymara
Felipe Quispe, qu'un nouveau cycle de barrages routiers démarrait dan
s les zones de production de la
coca, en raison de l'accélération de la politique d'arrachage des
plants, et de mesures restreignant la
commercialisation des feuilles.
Après les heurts sanglants intervenus
le 24 janvier 2002, le Parlement a
décidé de destituer le député Evo Morales, dirigeant syndica
l des cocaleros (paysans cultivant la coca).
En
conséquence, une nouvelle vague de protestations a commencé, condu
isant le gouvernement à
abandonner les restrictions à la commercialisation.
À partir d'octobre 2001, on a aussi assisté à la naissance d'un
Mouvement de paysans sans terres qui a
envahi des propriétés et provoqué des luttes armées dans les
départements de Santa Cruz et de Tarija.
En juin 2002, une série de marches ont convergé vers La Paz pour o
btenir la réunion d'une Assemblée
constituante en vue de modifier le système de représentation polit
ique en faveur des indigènes.
À l'élection présidentielle de juin 2002, l'ancien président
Gonzalo Sanchez de Lozada (1993-1997), du
Mouvement nationaliste révolutionnaire et, à la surprise géné
rale, E.
Morales (Mouvement pour le
socialisme) sont arrivés en tête avec respectivement 22,45 % et 2
0,94 % des suffrages (contre 20,91 %
à Manfred Reyes Villa de la Nouvelle force républicaine).
Aucun c
andidat n'ayant d'emblée passé la barre
des 50 %, le nouveau président devait être élu par le Congrè
s le 4 août suivant.
G.
Sanchez de Lozada l'a
emporté.
Le Congrès a également renouvelé ses représentan
ts le 30 juin.
Avec les sièges obtenus par le
Mouvement indien pachakuti, les paysans-indiens représentaient un qua
rt du nouveau Congrès.
Dans un contexte de baisse des investissements étrangers, deux secteu
rs surnageaient : les
télécommunications et les hydrocarbures.
La construction d'un gazo
duc débouchant dans un port du Chili
ou du Pérou, où serait liquéfié le gaz en provenance des gis
ements du département de Tarija pour
ensuite être exporté vers le Mexique et la Californie, était en
cours de négociation, relançant le débat
avec le Chili pour la récupération d'un accès à la mer.
Para
llèlement, la perspective d'une liaison
biocéanique prenait corps grâce au financement de la route asphalt
ée Santa Cruz-Puerto Suarez..
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