Bolivie (1990-1991)
Publié le 12/09/2020
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Bolivie 1990-1991
En Bolivie, l'année 1990-1991 n'a pas vu la fin de la récession é
conomique provoquée par la politique
néo-libérale mise en place en 1985.
A partir d'août 1990, ce pa
ys a connu les indices de pauvreté les plus
élevés du continent.
En contrepartie, l'inflation n'a pas dépas
sé 20% en 1990 (6,8% pour le premier
trimestre 1991) et la dette extérieure qui avait atteint 5 milliards
de dollars en 1989 a diminué de 1,5
milliard de dollars.
Si l'étain apporte encore 50% des devises, les e
xportations de produits agricoles et le
bois ont pris une importance croissante.
Mais la stabilité économi
que de la Bolivie, qui est donnée en
exemple par le FMI, repose dans une large mesure sur les 500 millions de
dollars que les trafiquants de
cocaïne laissent chaque année dans le pays.
A la suite du sommet antidrogue de Carthagène, qui a réuni, le 15
février 1990, les chefs d'État bolivien,
péruvien, colombien et américain, le président Paz Zamora a acc
epté sans réserve le projet nord-
américain de militarisation de la lutte contre le trafic de drogue.
L
e 7 avril 1991, le Congrès des États-Unis
a approuvé l'arrivée dans le pays d'une centaine de "bérets rou
ges" qui doivent préparer des corps de
l'armée bolivienne à combattre le trafic en Amazonie.
En échang
e, le pays recevra une aide militaire d'une
trentaine de millions de dollars.
Ce projet a provoqué une vive oppos
ition d'une partie de l'opinion et des
syndicats qui avaient de bonnes raisons de douter de la sincérité
des intentions du gouvernement: le 4
mars, le colonel en retraite Rico Toro a dû démissionner de son po
ste de responsable de la lutte
antidrogue pour avoir été lié aux trafiquants sous la dictature
du général Garcia Meza.
Il a été imité, le 12
mars, par le chef de la police bolivienne et, le jour suivant, par le mi
nistre de l'Intérieur, Guillermo
Capobianco, accusés par la presse américaine d'avoir reçu de l'
argent des "parrains de la cocaïne".
L'intervention de l'armée dans les régions de production de coca p
ourrait déclencher une vague de
violence, en fournissant une base sociale aux organisations qui tentent
de mettre en place des foyers de
guérilla.
Un signe avant-coureur de ce pourrissement de la situation
a été l'attentat, réalisé par la
Commission Nestor Paz Zamora (CNPZ), contre un domicile de marines amé
ricains, le 10 octobre 1990.
Sur le plan de la coopération économique régionale, la Bolivie
a décidé de relancer le Pacte andin qui
réunit les quatre pays andins et le Vénézuela..
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