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BOILEAU: SATIRES III ET IX

Publié le 17/12/2021

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« 1 / 2 BOIL EAU SA TIRES III ET IX (Composées entre 1662 et 1665, après les Satires I et VI ; publiées en 1666 et 1668).

L'œuvre de Boileau qui a eu le plus d'influence est assuré­ ment l'Art poétique.

Mais ce n'est pas la plus pittoresque, ni p eut-être la plus originale.

Le Boile a u des Satires est aussi judic ieux que celui de l'Art poétique; les services qu'il y a rendus à l'école classique sont aussi courageux ; et il est plus divertis­ sant et même plus vivant.

(Nous sommes, par surcroît, pré­ cieusement renseignés sur ces Satires par des amis de Boileau, Brossette et Le Verrier, dont Boileau a revu les notes.) Boileau est surtout un satirique.

-Boileau, en effet, n'est pas né législateur du Parnasse, ni théoricien du goût.

Dès « quinze ans n il n'avait pas, comme il le dit, u la haine d'un sot livre n, car il lisait les romans galants, dont il se moquera, >, écrivait une tragédie tirée d'un roman de chevalerie et rimait des poésies d'amour > et tt qui n'étaient que du bel esprit ».

Mais il avait la haine de tout ce qui était ridicule, ou plutôt le besoin d'en rire, et d'en faire rire.

Orpheli n, il avait été élevé durement, sans tendresse.

Ni la théologie, ni le droit qu'il avait étudiés, ne l'avaient inté­ ressé.

Il préféra s'amuser au spectacle de la vie, comme tout le monde autour de lui.

Ses trois frères étaient assurément des originaux.

Gilles Boileau avait donné dans la littérature pré­ cieuse et '' mourait par métaphore >> dans ses madrigaux et ses sonnets ; mais il étatt savant et homm� d'esprit.

Par surcroît, il était d'humeur batailleuse.

Il avait échangé avec Ménage force discussions et même force injures.

Il ne manquait pas de quel­ que verve ; il avait conté une dispute entre les livres d'une bibliothèque à laquelle Nicolas avatt pu se divertir.

Boileau­ Puymorin était grand hâbleur autant que grand buveur.

L'abbé Jacques Boileau était vraisemblablement un bon abbé, et fort 2 / 2. »

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