Boileau
Publié le 15/05/2020
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Boileau (1636-1711)
Le législateur du classicisme.
Nicolas Boileau, dit Despréaux (du nom de l'une de ses terres), naît à Paris dans unefamille bourgeoise aisée.
Son père est greffier à la grande Chambre du parlement.
Elève des collèges les meilleurs,Harcourt et Beauvais, destiné à la prêtrise, il choisit le droit.
Reçu avocat en 1656, il hérite de son père une petitefortune qui lui permet de se consacrer entièrement aux lettres.
Il se lie avec les jeunes écrivains de sa génération,La Fontaine, Chapelle, Molière, Furetière et, plus tard, Racine dont il sera le meilleur conseiller.
Sa verve s'exercecontre les écrivains qu'il estime mauvais; il récite ses premiers vers dans les cabarets qu'il fréquente joyeusementavec ses amis.Les Satires (genre imité de Juvénal) passent d'abord de main en main, avant d'être publiées tout au long de la viede l'auteur, de 1665 à 1711.
Moraliste pamphlétaire, Boileau s'attaque aux ridicules de ses contemporains, qu'ilsappartiennent à la noblesse (Satire V), à la vie parisienne, dont il donne des tableaux pittoresques dans les SatiresIII et VI, ou au monde littéraire (Satires II et IX).
Le Lutrin (1673), long poème burlesque, pastichant le styleépique, se rattache aux Satires.
D'un style moins alerte, plus sérieux, les Epures (1663-1695) sont desconsidérations morales et psychologiques.
La plus célèbre, Sur l'utilité des ennemis, a été adressée à Racine aumoment de la cabale contre Phèdre.
En 1674, L'Art poétique, en quatre chants, œuvre principale de Boileau,contient ses théories sur l'art d'écrire et de rimer selon l'esprit du XVIIe siècle.
C'est une sorte de recette du beauet du bon langage.
Alors viennent réussite et honneurs officiels: en 1675, Boileau reçoit une pension du roi; en1677, il est nommé son historiographe.
Comme Racine, il accompagne Louis XIV dans ses campagnes de Lorraine etde Flandre, de 1678 à 1685.
Il est reçu à l'Académie en 1684.
Les besognes de cour l'obligent, pendant un certaintemps, à renoncer à la poésie.
Aux défaillances de sa santé (asthme et surdité) s'ajoute, en 1699, le chagrin de voirmourir Racine, son collègue et ami.Le vieux lion se réveille lors de la fameuse querelle des Anciens et des Modernes.
Boileau, dont l'autorité littéraireest toujours considérable, reprend la plume et polémique vigoureusement contre Charles Perrault, le chef desModernes, dans les Réflexions critiques sur quelques passages de Longin (1693-1710).
Pour Boileau, il ne s'agit pasd'être un imitateur des Anciens; la pensée doit être moderne mais exprimée selon les formes des grandes œuvresrespectées depuis des siècles.
Poète de la clarté, de la raison, de la vérité, théoricien du classicisme français,Boileau reste le symbole de l'art littéraire du Grand Siècle..
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