Blitz de Berlin
Publié le 16/05/2020
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Blitz de Berlin
Raids aériens alliés sur la capitale du Reich.
On doit les bombardements de Berlin par les aviations américaine etanglaise à un propos que le maréchal de l'Air britannique sir Arthur Harris, commandant en chef des escadres debombardement de la RAF, tint au premier ministre Winston Churchill, le 3 novembre 1943: «Nous pourrions détruireBerlin de fond en comble si l'aviation américaine consentait à nous y aider.
Cela nous coûterait entre 400 et 500appareils.
Mais cela coûterait la guerre à l'Allemagne.» La destruction de Hambourg en quatre raids, opérés entre lafin juillet et le début août 1943, avait démontré l'utilité du bombardement d'un objectif limité.
Celui de la capitaleallemande par les forces alliées reçut donc le feu vert.L'offensive se déroula en 16 raids principaux, le premier ayant eu lieu le 18 novembre 1943 et le dernier le 24 mars1944, totalisant 9111 sorties sur bombardiers Avro Lancaster, Handley Page Halifax, de Havilland Mosquito et ShortStirling.
16 autres raids de harcèlement furent également lancés, dont 186 sorties sur Mosquito et 22 sur Lancaster.Les dégâts causés furent énormes mais, pour nombre de raisons, l'offensive ne se révéla pas aussi réussie qu'Harrisl'aurait souhaité.
Ceci résulta essentiellement de l'efficacité des chasseurs de nuit allemands mis fortement àcontribution pour la défense de la capitale, et qui abattirentde nombreux bombardiers anglais.
En conséquence de ces premiers succès de la chasse allemande, les pilotes alliéseurent malheureusement tendance par la suite à se délester de leurs bombes prématurément afin d'améliorer lamaniabilité de leur appareil.
En outre, ceux qui réussissaient à atteindre Berlin avec leur chargement de bombesintact n'attaquaient plus avec la détermination et la précision coutumières.
C'est ainsi que l'efficacité de ces raidsqui aurait dû s'améliorer avec le temps alla plutôt en diminuant.
Mais en dépit de la perte de 1047 bombardiers et de1682 appareils endommagés, la bataille de Berlin produisit quand même des résultats tangibles.
Pour reprendre lestermes du maréchal Erhard Milch: «Tout le monde devrait se rendre à Berlin.
On réaliserait mieux alors que lesexpériences que nous avons vécues pendant ces derniers mois ne peuvent être endurées indéfiniment.
C'estimpossible.
»Cependant, comme d'autres offensives aériennes sur des villes l'ont bien prouvé, le moral des civils fut moins affectéque les Alliés ne l'avaient escompté..
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