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Bismarck

Publié le 16/05/2020

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« Bismarck (1815 - 1898) Issu de l'aristocratie prussienne, Bismarck est l'exemple de l'homme d'État allemand.

Surnommé le chancelier de fer, ila su mener à bien l'unification allemande et la mise en place d'un État moderne.

Après la révolution de 1848, il estdélégué allemand au parlement de Francfort.

Il s'oppose à l'Autriche et souhaite que la Prusse soit le moteur del'unification allemande.

En 1859, il demande au régent Guillaume Ier de profiter de la situation politique de l'Autricheface à l'unité italienne pour unir l'Allemagne.

Mais Guillaume éloigne Bismarck, qui est nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg puis à Paris.

Il est rappelé en 1862.

Il est nommé ministre des Affaires étrangères.

Il profite desdissensions entre l'Autriche et la Prusse sur la question des duchés danois pour déclarer la guerre à l'Autriche.

LaPrusse sort victorieuse de cette guerre et peut reprendre le processus d'unification.

En 1870, il pousse la France àla guerre.

Durant la guerre, il continue de négocier avec les États du Sud de l'Allemagne et parvient à reformerl'empire allemand, proclamé le 28 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces, à Versailles.

Il est alors nommé chancelierd'Empire et Premier ministre de Prusse.

Il lance alors des réformes d'État.

Il impose des lois sociales pour tenterd'endiguer la montée des socio-démocrates allemands.

Sur le plan extérieur, il s'efforce d'isoler la France en signantdes traités avec la Russie et l'Autriche.

Après la mort de Guillaume Ier, le chancelier de fer ne s'accorde pas avecGuillaume II.

Il doit démissionner le 20 mars 1890.

Il se retire dans ses terres jusqu'à sa mort. Dans son Crépuscule des idoles (1888), Nietzsche remarquait avec amertume : "Quand je suis à l'étranger et que lesgens me demandent : "Y a-t-il des philosophes allemands ? Y a-t-il des écrivains allemands ? Existe-t-il de bonslivres allemands ?" je rougis, mais, avec la bravoure dont je suis capable dans les situations désespérées, je réponds: "Oui, Bismarck !" Ces paroles reflétaient la conviction du philosophe que, si le peuple allemand avait trouvé en Bismarck le grandleader que beaucoup avaient souhaité à l'époque révolue de désunion et de confusion, la grandeur même duchancelier avait fini, au cours des années, par étouffer les nouveaux développements et décourager les idéesnouvelles.

Nietzsche n'était pas seul de cet avis.

En 1879, le romancier Gustav Freytag écrivait : "Nous allonssouffrir pendant longtemps du fait que la force politique de la nation a pendant quinze ans été personnifiée par unhomme.

En même temps que tous les succès et les progrès de notre époque, il va nous falloir subir le préjudice quis'attache à ce genre de domination par un seul individu." Il est maintenant plus facile d'apprécier l'exactitude de ces jugements qu'à l'époque où ils furent écrits.

Les servicesrendus par Bismarck à son pays sont indéniables mais ils furent contrebalancés par son opiniâtreté à maintenir despolitiques qui gênèrent le développement de son peuple et la capacité de celui-ci à résoudre les problèmes politiqueset sociaux de l'époque moderne. Otto von Bismarck naquit le 1er avril 1815 à Schönhausen dans la marche du Brandebourg.

Son père était unpropriétaire terrien de moyens modestes dont les ancêtres avaient été soldats pendant des générations ; sa mèreétait issue d'une famille de bourgeoisie saxonne, les Menkens, qui comptait une longue lignée d'universitaires et defonctionnaires.

Les biographes de Bismarck ont cherché pendant longtemps dans quelle mesure ces deux héritagesavaient affecté sa personnalité.

Il est indéniable que les hésitations qui ont marqué le début de sa carrière ont étéinfluencées par ces éléments et par le fait que, comme Bismarck l'admit plus tard, il adorait et voulait imiter son pèrealors qu'il trouvait sa mère froide et dure Il fit ses débuts scolaires à Berlin, à l'Institut Plamann, pensionnat qu'ildétesta profondément, puis dans un Gymnasium.

Il fut ensuite étudiant aux universités de Göttingen et de Berlin oùil se prépara à une carrière de fonctionnaire.

Il passa les examens d'État et, en 1836, après une brève période destage, il prit un poste à Aix-la-Chapelle en Prusse rhénane.

Il se lassa bientôt de sa position de subalterne ("Je veuxfaire de la musique comme je l'entends, écrivait-il à un ami, ou alors pas du tout") et il démissionna pour revenir, en1839, dans les propriétés de sa famille à Kniephof.

Il s'y révéla administrateur compétent mais, comme il était aussiinsatisfait qu'à Aix-la-Chapelle, il fut enclin à des excès personnels qui lui valurent une réputation peu enviable de"Junker fou". Deux facteurs le sauvèrent de ce mauvais pas.

D'abord son amitié avec un groupe de voisins, luthériens fervents,dont la piété l'impressionna puis finit par le convertir en lui donnant un sens nouveau du but à poursuivre et de sesresponsabilités, ainsi qu'une foi dans la Providence divine qui ne le quitta jamais plus et devait par la suite lesoutenir et lui donner de l'assurance au moment des décisions importantes.

Les désordres révolutionnaires de 1847-1850 jouèrent également un grand rôle car ils le firent entrer, en qualité de représentant de son district, dans la vieparlementaire prussienne.

Il eut ainsi l'occasion de faire preuve de ses talents d'orateur et d'attirer l'attention parses attaques mordantes contre le libéralisme et par sa défense intransigeante de la prérogative royale. C'est son dévouement à cette dernière cause qui lui valut probablement d'être nommé, en avril 1851, représentantde la Prusse auprès de la Confédération germanique.

Dans les lettres qu'il écrivit à sa femme, une fois entré dansces fonctions diplomatiques, Bismarck prétendit que ce poste lui déplaisait.

En fait, il s'en acquitta avecenthousiasme.

Il fut un vaillant défenseur des droits de la Prusse et, en dépit de sa sympathie antérieure pourl'Autriche, il opposa vivement aux tentatives de celle-ci pour dominer la Diète fédérale.

En même temps, sa visiond'ensemble de la situation européenne et le froid réalisme de ses conseils quant au rôle futur de la Prusseimpressionnèrent ses supérieurs à Berlin.

Dans de magistrales dépêches, il répudia les principes qui guidaient lapolitique de la Prusse depuis 1815, en déclarant qu'il fallait mettre un terme aux attachements sentimentaux et. »

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