Birmanie (Myanmar) (1988-1989)
Publié le 12/09/2020
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Birmanie (Myanmar) 1988-1989
En 1988, la Birmanie a connu des événements particulièrement dr
amatiques et, fait remarquable, non pas
dans les régions périphériques, dans les montagnes où, depui
s des décennies, diverses ethnies non
birmanes mènent des guérillas contre le pouvoir central, mais au c
entre même de l'État, à Rangoon et
dans plusieurs villes de la grande plaine birmane.
La situation écono
mique était devenue catastrophique,
en dépit de quelques mesures d'"ouverture" qui atténuaient légè
rement l'isolement et l'autarcie imposés
au pays depuis vingt-cinq ans, au nom du "socialisme birman", les procla
mations xénophobes des
militaires soi-disant "purs et durs" ne les empêchant pas de préle
ver de fructueux profits sur diverses
contrebandes de grande envergure.
Depuis quelques années, le géné
ral Ne Win, chef de l'État et du Parti
du programme socialiste birman (PPSB, parti unique), préparait sa s
uccession, mais la banqueroute de
l'État, des émeutes urbaines causées par la pénurie et un sc
andale hâtèrent cette décision.
Le 26 juillet,
le congrès du parti acceptait cette démission et désignait comm
e successeur, un des lieutenants de Ne
Win, le général Sein Lwin qui s'était distingué, en 1975, en
écrasant dans le sang des émeutes ouvrières
et étudiantes.
Les diverses tendances de l'opinion birmane refusèrent cette parodie
de changement et, début août, en
dépit de la loi martiale, d'énormes manifestations se produisirent
à Rangoon, avec la participation de
nombreux bonzes.
Le 10 août, l'armée ouvrait le feu sur la foule,
tuant plus d'un millier de personnes.
L'émotion fut telle que le général Sein Lwin dut démissionne
r.
Le parti le remplaça par un civil, Maung
Maung, ancien ministre de la Justice.
Les mouvements d'opposition exigè
rent des élections
démocratiques.
La révolte s'étendit à l'ensemble du pays, la
grève générale fut proclamée à Rangoon.
Prenant prétexte du chaos, le général Ne Win se proposa comme "
sauveur", mais cette tentative tourna
court devant la résolution des mouvements d'opposition.
Le 18 septemb
re, le général Saw Maung, un
proche de Ne Win, prend le pouvoir, l'armée écrase d'importantes m
anifestations de l'opposition dans le
sang.
Au début du mois d'octobre, la grève générale prend fi
n après six semaines de lutte.
La répression sanglante n'a pas pour autant résolu les problème
s de fond du pays: d'une part, la vie
économique reste paralysée, les contraintes imposées par les mi
litaires et les incertitudes politiques
dissuadant les investisseurs étrangers, la pénurie s'accroît ma
is les contrebandes continuent de prospérer
pour le plus grand profit des trafiquants et des généraux ; d'autr
e part, ces troubles graves ont réduit les
activités de l'armée dans les régions montagneuses, et cela a f
ait l'affaire des mouvements de guérilla qui
correspondent aux diverses ethnies (le tiers de la population totale)
non birmanes, notamment les Kachin
(plus ou moins christianisés) des montagnes du nord, les Shan (bou
ddhistes de langue thaï) des régions
montagneuses de l'est, et les Karen (animistes ou christianisés) de
s montagnes du sud-est, à la frontière
thaïlandaise.
C'est dans les États shan, que le Parti communiste b
irman a l'essentiel de ses bases et c'est
par l'intermédiaire de véritables "seigneurs de la guerre" chinois
qu'il organise, pour se financer, le trafic
de l'opium dans le "Triangle d'or", de même que d'autres mouvements d
e guérilla.
Ces différents
mouvements sont associés depuis 1976 au sein d'un Front national dé
mocratique qui s'est plus ou moins
allié en 1986 au PCB.
Ce regroupement est évidemment fort dangereu
x pour l'armée birmane qui ne
contrôlait déjà que les deux tiers du pays..
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