Birmanie (Myanmar) - 1984-1985

« file:///F/Lycée/angui/1/449970.txt[12/09/2020 03:40:07] Birmanie (Myanmar) 1984-1985 La Birmanie est une République fédérale qui regroupe d'une part des États peuplés de Birmans proprement dits, dans la plaine centrale, et d'autre part des États, ou plutôt des principautés, où dominent des populations non birmanes, les Kachin, les Chan, les Karen, etc.

Celles-ci ne forment que 20% de la population totale, mais elles tiennent les montagnes où le gouvernement central a bien du mal à exercer son autorité.

Ces montagnes forment une grande partie de ce que l'on appelle "le trian gle d'or", c'est-à-dire la principale région au monde pour la production de l'opium et de son dé rivé, l'héroïne.

Celle-ci s'est surtout développée depuis le milieu des années cinquante, en liaison é troite avec les opérations politiques et militaires qui se sont déroulées en Indochine.

Le trafic de l'hé roïne fournit des revenus tels que diverses forces politiques l'ont favorisé de façon plus ou moins occulte, a fin de pouvoir disposer de moyens financiers pour acheter des armes, ou développer leur influence par l a corruption.

Aussi, différents mouvements politiques (y compris des partis communistes) se sont-ils a ppuyés sur les ethnies du "triangle d'or".

Celles-ci, notamment les Karen, ont cherché à mai ntenir leur indépendance à l'égard du pouvoir central et elles mènent, depuis des décennies, différen ts mouvements de guérilla.

Depuis 1962, la Birmanie est dirigée par les militaires et notamment par leur chef, le général Ne Win.

Celui-ci, s'appuyant sur le "Parti du programme socialiste birman" (le seul parti autorisé), a décidé de soustraire le pays aux influences étrangères qu'il jugeait "dés tabilisatrices", et d'assurer un développement autarcique, conformément aux principes d'un "sociali sme birman", mélange de préceptes bouddhistes et d'éléments plus ou moins marxistes.

L'isolement de la Birmanie a entraîné un fort ralentissement de la croissance économique, sans pour autant empêcher le développement de la contrebande.

La politique a utarcique a cependant été assouplie depuis le début des années quatre-vingt, pour permettre la mise en valeur des ressources agricoles et minières du pays qui sont importantes, mais largement sous-exploité es.

La Birmanie se caractérise encore par un revenu annuel par habitant extrêmement faible, de l'ordre de 1 82 dollars en 1984, et par une dette extérieure de 2 milliards de dollars (en 1982).. »