Biographie de WITTGENSTEIN (Ludwig).

« WITTGENSTEIN (Ludwig). Né en 1889, mort en 1951. Il opposa la philosophie aux sciences de la nature, et l'interprétation à l'aide de recherches sur le langage.

Les mots et les choses qu'ilsdésignent ont entre eux des liens nécessaires.

Si les idées sont images de la réalité, il y a aussi « participa-tion » entre l'image et la réalité.

La pensée de Wittgenstein évoluant, la philosophie n'eut plus pour lui de rôle que descriptif.

Il a exercéune influence sur le positivisme logique du Cercle de Vienne. Dernier né d'une riche famille viennoise de huit enfants surdoués, Ludwig Wittgenstein fut instruit à domicile jusqu'à l'âge de 14 ans.Son intérêt pour la mécanique l'incita à entreprendre des études d'ingénieur à Berlin, avant d'effectuer des recherches en aéronautiqueà l'université de Manchester (1908).

En 1911, profondément influencé par l'œuvre du philosophe Bertrand Russell, il se rendit àCambridge pour étudier avec le maître.

La guerre interrompit sa formation ; engagé volontaire, il s'illustra avec mérite dans l'arméeautrichienne.

Prisonnier en Italie, il commença à noircir des carnets philosophiques, à partir desquels il publia son magistral recueild'aphorismes, Tractatus logico-philosophicus (1921).

Dans cette œuvre influente, Wittgenstein s'intéressa à la nature du langage,affirmant qu'une proposition devait représenter ce qu'il appela “ une image logique des faits ”, c'est-à-dire un état de chose vérifiable.Le monde, soutenait-il, se composait d'un ensemble d'objets simples comparables à la structure formelle du langage, qui portaientlogiquement des noms agencés de manière à constituer des faits sensibles, indépendants de la volonté individuelle.

Lorsqu'il revint àCambridge en 1929, il modifia la philosophie de ses premiers travaux, en arrivant à la conclusion qu'il n'y avait pas d'essence uniquedu langage et que le sens dépendait de l'usage réel du langage, tel que les hommes l'utilisait pour communiquer.

Rompu à la vieuniversitaire qu'il avait pris en aversion, il démissionna en 1947 de la chaire de Cambridge dont il était titulaire depuis 1939.

L'ouvragemajeure de sa “ seconde philosophie ”, les Investigations métaphysiques fut publié en 1953, après qu'il soit décédé d'un cancer. Ludwig Wittgenstein Philosophe britannique d'origine autrichienne (1889-1951).

Wittgenstein est considéré comme l'un des penseursles plus influents du XXème siècle, notamment pour sa contribution au mouvement de la philosophie analytique. Sa vie: Né à Vienne le 26 Avril 1889, Wittgenstein est élevé dans une famille riche et cultivée.

Après avoir fréquenté les écoles de Linz et deBerlin, il se rend en Angleterre pour faire des études d'ingénieur à l'université de Manchester.

Son intérêt pour les mathématiquesabstraites le conduit au Trinity College de Cambridge, où il suit l'enseignement de Bertrand Russell.

En 1918, Wittgenstein termineson "Tractatus logico-philosophicus" (1921), un travail qui, selon lui, apportait l'ultime solution à certains problèmes philosophiques.

Enconséquence, il se détourne de la philosophie et devient pendant quelques années instituteur dans l'école élémentaire d'un petit villageAutrichien.

En 1929, il retourne à Cambridge pour reprendre ses travaux de philosophie; il est nommé professeur au Trinity College.

Ilcommence bientôt à revenir sur certaines conclusions de son "Tractatus" et à développer la position qui sera la sienne dans les"Recherches Philosophiques" (publiées en 1953).

Wittgenstein prend sa retraite en 1947; il meurt à Cambridge le 29 avril 1951.Homme sensible, dépressif et recherchant la solitude, Wittgenstein détestait la prétention: il était connu pour la modestie de son modede vie et la simplicité de son habillement.

La force de sa philosophie l'a cependant conduit à exercer une influence considérable surceux qui le rencontraient. Son oeuvre: Le parcours philosophique de Wittgenstein peut être divisé en deux phases: une première période, représentée par le "Tractatus", etune deuxième, représentée par les "Recherches Philosophiques".

Pendant la majeure partie de sa vie, Wittgenstein conçoit laphilosophie comme une linguistique ou une analyse des concepts.

Dans le "Tractatus", il affirme que "la philosophie vise à laclarification logique de la pensée".

Par ailleurs, dans les "Recherches Philosophiques", il maintient que "la philosophie est un combatcontre l'ensorcellement de notre intelligence par le moyen du langage". Le "Tractatus": Le langage, d'après Wittgenstein, est constitué de propositions complexes qui peuvent être analysées et formulées en propositionsmoins complexes, jusqu'à parvenir à des propositions élémentaires.

De même, le mot est composé de faits complexes que l'on peutanalyser en termes moins complexes jusqu'à arriver à un fait simple, dit "atomique".

Le monde est constitué de la totalité de ces faits.D'après la théorie du sens de Wittgenstein, il est dans la nature des propositions élémentaires de représenter des faits atomiques.Seules les propositions qui représentent des faits - les propositions de la science - sont considérées comme porteuses de sens d'unpoint de vue cognitif.

Les postulats métaphysiques et éthiques, eux, ne peuvent pas être porteurs de sens.

Les positivistes logiques duCercle de Vienne furent largement influencés par ces conclusions. Les "Recherches Philosophiques": Wittgenstein arrive cependant à la conclusion que la vision étroite du langage exprimée dans le "Tractatus" est erronée.

Dans les"Recherches Philosophiques", il affirme que si l'on observe comment le langage est utilisé, la variété des usages linguistiques devientévidente.

Les mots sont des outils, et ont différentes fonctions, par conséquent, les expressions linguistiques ont de nombreusesfonctions différentes.

Bien que certaines propositions soient utilisées pour représenter des faits, d'autres sont utilisées pourcommander, pour interroger, remercier, jurer, etc.

Cette reconnaissance de la flexibilité et de la variété linguistiques mène Wittgensteinau concept de "jeu du langage".

Le scientifique, par exemple, participe à un jeu de langage différent de celui du théologien.

De plus, lasignification d'une proposition doit être comprise suivant un contexte, c'est-à-dire en termes de règles du jeu.

Face aux aporiesphilosophiques, il n'existe qu'une seule thérapie: l'examen descriptif du langage utilisé.

Parmi les autres ouvrages de Wittgenstein,publiés à titre posthume, on trouve les "Remarques philosophiques" (1956), "Le Cahier bleu et le cahier brun" (1958) et les "Carnets1914-1916" (1961).. »