Biographie de DESCARTES (René).
Publié le 16/05/2020
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DESCARTES (René). Né à La Haye (Maine-et-Loire) en 1596, mort à Stockholm en 1650.
Il fit ses études au collège des Jésuites de La Flèche, puis il s'engagea : en 1617, dans l'armée de Maurice deNassau, en 1619 dans celle de l'Électeur de Bavière, en 1621 dans celle du comte de Bucquoy.
Il voyagea ainsi enAllemagne, en Suisse, en Italie, en Hollande, en Hongrie, en Pologne.
Il prit part au siège de La Rochelle en 1628.L'année suivante, il se rendit en Hollande, afin de se consacrer à ses études en toute tranquillité.
Il vécut tour àtour, à Francker, à Amsterdam, Deventer, Utrecht, Leyde, Endegeest et enfin à Egmond, près d'Alkmaar.
De là, il fitun voyage en Danemark et trois voyages en France.
Eu 1649, la reine Christine de Suède l'appela auprès d'elle.
Ilécrivit un ballet pour la Cour, et dut, chaque matin, à cinq heures, se rendre au palais pour la leçon de philosophiede la Reine.
Il mourut d'une pneumonie, le 11 février 1650.
Descartes est à la fois un mathématicien de génie et le«fondateur de la philosophie moderne» (Hegel).
Comme savant, il est l'ancêtre de la physiologie mécaniste, de lapsychologie physiologique et du déterminisme biologique.
Il a simplifié la notation algébrique et inventé la géométrieanalytique.
Descartes présente sa vie« comme en un tableau» et décrit la démarche de sa pensée.
Le principe debase, également réparti en chacun, est le bon sens : « La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec lefaux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon-sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes.
»L'évidence est le principe de toute certitude.
Toutes les opinions, jusqu'alors « reçues en sa créance », Descartesles tient pour provisoirement fausses.
Son doute est un doute méthodique il doute pour parvenir à la vérité.
Et, dansce doute-même, il perçoit sa propre existence en tant que chose pensante : Cogito, ergo sum.
« Douterais-je de tout, il est certain que je doute, partant que je pense ; je pense, donc je suis.» Les quatre règles de la méthodesont : Ne recevoir pour vrai que ce qui est évident.
Parvenir, grâce à l'analyse, aux formes les plus simples desrelations.
Composer progressivement les objets les plus complexes.
Enchaîner les pensées dans la forme d'uneparfaite continuité.
— De la présence en soi-même de la notion de perfection, Descartes conclut à l'existence deDieu, qui a librement créé le monde.
D'où se déduit l'existence des choses matérielles.
Celles-ci ont pour seulsattributs le mouvement et l'étendue géométrique.
L'ensemble des phénomènes matériels s'explique par lemouvement.
L'étendue s'oppose à la pensée.
L'âme et la pensée sont identiques.
D'où, la théorie des « animaux-machines ».
Les animaux sont dépourvus de toute vie psychique et agissent comme des machines, sous l'effet desesprits animaux, qui sont « un vent très subtil, (qui) montant continuellement en grande abondance du coeur dansle cerveau, va se rendre de là par les nerfs dans les muscles et donne le mouvement à tous les membres.
» Tout estpur mécanisme aussi bien dans les corps vivants que dans les corps bruts.
Chez l'homme, une âme pensante estunie au corps.
Notre conduite est soumise au déterminisme.
Mais l'âme est libre dans ses décisions intérieures.Descartes n'eut pas le temps d'achever l'exposé de sa morale définitive.
Il parle dans sa correspondance « desmoyens que la philosophie nous enseigne pour acquérir cette souveraine félicité que les âmes vulgaires attendent envain de la fortune, et que nous ne saurions avoir que de nous-mêmes ».
L'homme généreux est sans orgueil et sansbassesse, il est « bienfaisant et affable envers un chacun ».
« La vraie générosité, qui fait qu'un homme s'estime auplus haut point qu'il se peut légitimement estimer, consiste seulement partie en ce qu'il connaît qu'il n'y a rien quivéritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés...
et partie en ce qu'il sent en soi-mêmeune ferme et constante résolution d'en bien user, c'est-à-dire de ne manquer jamais de volonté, pour entreprendreet exécuter toutes les choses qu'il jugera être les meilleures ; ce qui est suivre parfaitement la vertu.
» On pourraitrésumer la morale de Descartes par cette autre citation.
: « Il faut que la volonté se porte principalement àconsidérer et à suivre les raisons qui sont contraires à celles que la passion représente.» Leibniz écrivit :« J'aicoutume de dire que la philosophie cartésienne est l'anti-chambre de la vérité, et qu'il est difficile de pénétrer bienavant, sans avoir passé par là.
»
Œuvres principales : Compendium musicae (1618), Regulae ad directionem ingenii (1631), Traité du monde ou de la lumière (1633), Discours de la méthode, plus la dioptrique, les météores et la géométrie qui sont les essais de cetteméthode (1637), Méditationes de prima philosophie (1641), Principia philosophiae (1644), Les passions de l'âme(1649), L'homme et traité de la formation du foetus (posth.
1664), Correspondance..
»
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