Bilan Démocratie HGGSP 1ère
Publié le 03/12/2023
Extrait du document
«
Thème 1 : Bilan (suite)
B.
Constant cherche à définir la liberté dans les sociétés modernes, en particulier en lien
avec la souveraineté du peuple.
Il démontre que la Révolution, parce qu’elle s’est inspirée des
modèles antiques a échoué à fonder une liberté politique adaptée aux sociétés modernes.
Il
définit donc les enjeux d’un système représentatif : il réfléchit aux rapports entre liberté et
institutions démocratiques, entre la société et un état démocratique puissant mais garant des
droits individuels.
Sa réflexion repose sur deux libertés :
Dans l’antiquité , la liberté politique.
Les citoyens, libérés des contraintes matérielles par
l’esclavage, participent aux affaires de la cité.
Au XIXe siècle, la liberté des modernes correspond à des libertés individuelles : être
propriétaire, travailler, commercer, penser.
Les hommes préfèrent leur liberté à leur
engagement politique donc il est logique qu’ils délèguent à des représentants élus à la
majorité les affaires publiques.
II.
Evolution de la démocratie qui peine à s’imposer aux XXXXIe siècle : des avancées et des reculs
Dans quelle mesure le contexte international favorise-t-il l’émergence des
démocraties ?
1.
Au XIXe siècle, une lente progression de l’idée démocratique
a.
Alexis de Toqueville, De la démocratie en Amérique : un homme, un
ouvrage
« Oui, c’est un constat fait par le philosophe du XIXème siècle selon lequel plus un peuple
approche d’un but social, plus (paradoxalement) la distance qui le sépare de ce but
lui parait insupportable.
De quoi expliquer l’insatisfaction permanente, la déprime nationale, alors que nous sommes
l’un des pays les plus redistributeurs.
Mise à part l’infime minorité des super riches, les 10%
des Français les plus aisés le sont 8 fois plus que les 10% les plus pauvres.
Après
redistribution (impôts et prestations), ce rapport donc de 1 à 8 passe de 1 à 3 ! 57% de la
richesse nationale est redistribuée.
Mais, plus nous sommes égalitaires, plus nous sommes
protestataires.
Ce n’est pas un caprice de peuple gâté, c’est juste que plus on approche du
but, plus la progression vers ce but faiblit...
c’est asymptotique.
On en arrive à croire que nous régressons alors que les chiffres de l’enrichissement des
Français, de leur meilleure santé, sont imparables.
Le débat sur l’Europe, qui noircit l’Union
(ce havre de paix et de prospérité mondial) est aussi à observer avec le paradoxe de
Tocqueville en tête.
»
Alexis de Tocqueville naît à Paris, le 29 juillet 1805, dans la famille d'un comte, emprisonnés
sous la Terreur, préfet sous la Restauration, après la chute de Napoléon Ier, et finalement
élevé à la dignité de pair de France.
Tocqueville s'engage dans l'action politique de terrain en
devenant le député de sa cirsconscrition normande sous Louis-Philippe.
Il se montre
très actif, multipliant les rapports sur l'Algérie, la réforme pénitentiaire ou encore
l'abolition de l'esclavage.
Visionnaire, il annonce à la tribune de l'assemblée, en janvier 1848, une explosion sociale que
rien ne laisse paraître : «Regardez ce qui se passe au sein de ces classes ouvrières, qui,
aujourd'hui, je le reconnais, sont tranquilles...
; mais ne voyez-vous pas que leurs passions,
de politiques, sont devenues sociales ? »
Après l'abdication du roi en février 1848, Tocqueville participe à la commission qui
rédige la Constitution de la IIe République.
Le 2 juin 1849, il devient ministre des
Affaires étrangères du gouvernement provisoire
D’un voyage aux Etats-Unis, il tire la matière de son premier ouvrage, La démocratie en
Amérique, dont le premier tome est publié le 23 janvier 1835.
Le succès est immédiat.
La
publication du deuxième tome, en avril 1840, vaut à son auteur d'être élu à l'Académie
française (25 décembre 1841).
Il en est l'un des plus jeunes membres.
Alexis de Tocqueville montre que l'État de droit et les libertés individuelles sont les
moteurs indispensables du progrès économique et social.
Ses idées :
Tyrannie de la majorité (néglige la position minoritaire)
Despotisme démocratique (tendance à laisser les représentants gouverner seuls en se
désintéressant des autres
Importance de l’égalité des conditions, de
séparation des pouvoirs
Nécessité des institutions pour éviter les
dangers
Mise en place de contre-pouvoirs entre
citoyens et l’état
Importance morale, religieuse pour
guider choix des individus
1.
la
les
Entre 1914 et 1970, les
régimes démocratiques
dominent
a.
Progrès et recul entre les
deux guerres au travers de
cartes
b .Poussée
des dictatures des années 45-70
c.L’exemple du Chili :
Salvator Allende élu démocratiquement en 1970 met en place des réformes sociales,
redistribution des richesses, respect des institutions…
Allende à la tête d'un pouvoir fragile
Face à des difficultés : équilibre fragile entre révolutionnaires et conservateurs, opposition
virulente et soutenue par la CIA, crise économique (pénuries, grèves, inflation)
Chute le 11/09/1973 : coup d’état du général Pinochet (appui CIA) = dictature par la
violence
Le 11 septembre 1973, à Santiago, le président du Chili, Salvador Allende, meurt dans le Palais de La Moneda bombardé
par les forces armées.
Ce documentaire reconstitue l’histoire de cette journée.
De l’aurore au milieu de l’après-midi, la
dernière journée de Salvador Allende, avec le témoignage de ceux qui l’entouraient alors.
La chronologie du récit s’appuie
sur des images d’époque et de remarquables archives sonores qui permettent de suivre le bras de fer comme l’ont peutêtre vécu les Chiliens, l’oreille collée à leur poste de radio.
Le 11 septembre 1973, le rêve chilien devient cauchemar.
L'Unité populaire, sorte de
Front populaire à la chilienne, arrivée au pouvoir grâce à l'élection du socialiste Salvador
Allende à la présidence de la République, est renversée dans le sang.
A la suite du coup d'Etat, la junte militaire prononce la dissolution du Parlement, des
conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques.
La liberté de la presse est
abolie, le couvre-feu instauré.
Les opposants au nouveau régime arrêtés, exilés, torturés
ou exécutés..
2.
D’un régime autoritaire à la démocratie : le Portugal et l’Espagne de 1974 à
1982
Comment le Portugal et l’Espagne ont-ils mené une transition démocratique pacifique et
durable ?
1.
Au Portugal, la fin de « l’État nouveau » et la transition démocratique
En 1968, le vieux dictateur António de Oliveira Salazar est destitué au profit de Marcelo
Caetano, qui peine à libéraliser le régime dit de « l’État nouveau ».
Il ne résiste pas à
l’impasse de la politique coloniale portugaise (guerres en Angola et au Mozambique).
L’opposition est particulièrement virulente dans les milieux étudiants, mais c’est un
mouvement d'officiers contestataires qui déclenche la révolution.
Le coup d'État du 25
avril 1974, lancé par les ondes, est initié par une poignée de jeunes officiers.
En
occupant les points stratégiques de la capitale, ils contraignent Marcelo Caetano à la
démission.
Ce mouvement est appuyé par Antonio de Spinola et Costa Gomes, deux
généraux souhaitant mettre un terme aux guerres africaines, et....
»
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