Bezdorojié

« 1 / 2 60 Bezdorojié 1 Pour caractériser .l'lnsufllsance de l'Infrastructure rou­ tière de l'URSS (1 500 000 km de routes et pistes dont seulement 430 000 km à revêtement dur, pour un territoire couvrant 22 402 000 km2 et abritant 257 millions d'habi­ tants), les Soviétiques utilisent le terme de " bezdorojié: "• signifiant littéralement absence de routes.

Cet état de choses n'affecte pas seulement les vastes étendues vides situées à l'est de l'Oural ; il retarde la mise en valeur de réglons entières, en quelque sorte stérilisées par l'Insuffisance des moyens d'accès et de communication ; il grève les coOts de production et contribue au mauvais approvisionnement en marchandises et en matières pre­ mières des consommateurs et des entreprises.

2 Depuis 1928, les chemins de fer sont considérés comme l'élément majeur du système de communication soviétique.

Le réseau ferré, passé de 68 000 km en 1913 (dont 85 p.

100 dans la partie européenne) à environ 150 000 km en 1976, achemine 80 p.

100 des marchan­ dises (tonnes/km) et 60 p.

190 des voyageurs (en pas­ sagers/km) chaque année.

L'aviation clvHe, qui assure déjà le transport de plus de 10 p.

100 des voyageurs, poursuit son développement à un rythme soutenu.

A côté de ces performances, la part de la route reste dérisoire : 5 p.

100 du trafk: marchandises (à égalité avec les voies fluviales, 146 000 km) et 30 p.

100 du trafic voyageurs.

3 Les efforts consentis depuis 1913 ont certes permis de multiplier par dix-huit la longueur du réseau routier revêtu en dur.

E_ocore faut-il tenir compte de l'état souvent défectueux des chaussées, peu ou mal entretenues, vic­ times des variations de température, ce qui contribue non seulement à ralentir le trafic, mais aussi à accroitre le coOl du transport et l'usure des véhicules soumis à des conditions climatiques particUlièrement éprouvantes.

Le rail serait pourtant moins avant"geux que les transports routiers pour toutes les distances· Inférieures à 200 km. 2 / 2. »