Berthe MORISOT:PORTRAIT DE JEUNE FILLE (analyse du tableau).
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Berthe MORISOT
PORTRAIT DE JEUNE FILLE
Dans les dernières années de sa vie, Berthe Morisot multiplie les
portraits de
jeune fille.
Éliminant le décor, elle se rapproche de plus en
plus de ses modèles et s'efforce
d'en capter les expressions les plus
intimes.
R enoir aimait dans l es toiles de Morisot cet
équilibre subtil entre l'assurance du trait et
l'évanescence du sujet.
Lors de la grande
exposition de ses œuvres en 1 892 , le journa
liste Gustave Geffroy avait
pu qualifier son art
de «délicieuse hallucination », de «vérité
vaguement fantastique ».
L'ÉPOQUE
La mort rôde autour de Berthe Morisot.
Elle se
remet mal de la disparition de son mari,
Eugène Manet,
le frère du peintre.
Le cercle
de famille s'est encore réduit avec
le décès
d'Yves Gobillard , sa sœur.
Heureusement ,
elle peut compter
sur le réconfort d'amis pres
t igieux , comme le poète Mallarmé et
l'ensemble des peintres impressionnistes.
Et,
surtout, sa fille, julie Manet, l'entoure de son
affection.
Elle sera son principal modèle et
son plus grand soutien moral.
LE TABLEAU
Berthe Morisot, comme elle le fera pour jeune
Femme ou manteau vert, a demandé à Mar
the - la sœur d'un de ses modèles favoris,
jeanne-Marie -
de poser.
L'expression relâ
chée
et rêveuse de la jeune fille est en harmo-
Berthe Morisot a épo u sé Eugène Manet , le frère du peintre , en 187 4.
Elle a représenté ici son époux avec leur fille bien-a i mée , Jul ie .
Berthe MORISOT 1841-1895
• Portrait de jeune fille, ou Jeune Fille
en décolleté, la fleur aux cheveux
• Huile sur toile 70 cm x 51,5 cm
• Peint en 1893 • Localisation : Paris, musée
du
Petit Palais
• Expositions : Paris, 1896, 1902, 1905, 1929, 1953 ; Berne, 1947 ; Rotterdam,
1952 ; Tokyo, Séoul, 1979
nie avec la composition très libre du tableau.
Berthe
Morisot n'hésite plus à faire de ses
décors de purs espaces de couleur, où la tou
che est aussi légère et fluide que dans une
aquarelle.
Les harmonies dominantes de rose
et de blanc, avec des ombres colorées en
vert, contrastent avec le noir de la chevelure et
des yeux, où se lit l'assurance du peintre.
LA CRITIQUE
Après le succès de son exposition de 1 892 ,
Berthe
Morisot se demande si « dans vingt
ans (ses) nouvelles toiles feront le même
effet ».
Elle ne le saura malheureusement
jamais, puisqu 'elle mourra en 1895 , mais les
critiques lui donneront raison.
«Les surfaces
sont
diffuses , parfois même inexistantes ,
remarquent Charles
F.
Stuckey et William P
Scott.
La toile nue devient même un élément
vital
à Berthe Morisot pour créer des tableaux
qui ont la spontanéité et la liberté d'œuvres
que l'on fait habituellement sur
papier.»
LA C O TE Le s œ uvre s de Berth e Mori s ot sont
extrê m ement re ch erch ées.
Mai s e lles sont rare s s ur le march é, m êm e s i un grand
nombr e d 'entr e ell es so nt to ujour s e n
collecti on par ticuli èr e.
Le Ba in a a insi été
v endu 1,1 million de fran cs fra nçai s (200 000 do llar s) à Londr es en 1991..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Berthe MORISOT:JEUNE FILLE EN TOILETTE DE BAL (analyse du tableau).
- Berthe MORISOT:JEUNE FEMME SE LEVANT (analyse du tableau).
- Berthe MORISOT:PORTRAIT DE MADAME HUBBARD (analyse du tableau).
- Berthe MORISOT:L'HORTENSIA ET LES DEUX SOEURS (analyse du tableau).
- Berthe MORISOT:LE BERCEAU (analyse du tableau).